Une entreprise fait place nette après la mort
Une société alsacienne intervient sur des lieux suite à un décès
C’est un métier dont on parle rarement, comme pour conjurer le mauvais sort. Le fait même de l’évoquer, et voilà dans la seconde des scènes de crimes vues à la télévision qui surgissent à l’esprit. « Nettoyeur après décès ». Et « non, cela n’a rien à voir rien avec le film Léon », prévient tout de suite Julien Martel, le directeur de Groupe NAD, une jeune société alsacienne spécialisée dans ce domaine. « Je n’aime pas le terme de nettoyeur, ici on n’est pas aux Etats-Unis, le rapport à la mort n’est pas le même », souligne-t-il.
Des protocoles très stricts
« Nous avons des protocoles d’intervention très stricts. Par exemple, pour un homicide, nous n’intervenons qu’une fois les scellés enlevés, d’ailleurs nous demandons à la police ou aux gendarmes d’être là lors de leur enlèvement et nous joignons ces pièces dans notre dossier. C’est un métier où il faut être très rigoureux, pointilleux mais aussi passionné. Quant aux morts naturelles, il faut que le corps soit resté au moins 48 h sur place, ou que le décès soit dû à une maladie infectieuse, virale ou bactérienne, sinon, nous n’avons aucune raison d’intervenir. » La jeune société a choisi d’investir dans des technologies innovantes pour le nettoyage et la désinfection des surfaces, notamment bio, mais aussi l’assainissement par voie aérienne, y compris la destruction d’odeurs grâce à un générateur d’ozone. « Cela permet d’éviter toute souche résistante et allergène après notre passage, affirme Julien Martel, sans employer de produits chimiques automatiquement. » Sur les homocides ou les suicides, pour rechercher des traces de sang qui auraient été lavées, les nettoyeurs utilisent du « Bluestar » ou une lampe U.V dès qu’ils ont un doute, afin de ne rien laisser derrière eux après leur passage. « Nous avons le même protocole que dans les blocs opératoires, et nous sommes là pour aider les familles. »