Le procès Merah s’ouvre ce lundi
Cinq ans après les tueries perpétrées par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban, le procès de ses complices présumés s’ouvre ce lundi devant la cour d’assises spéciale de Paris. Les magistrats auront la lourde tâche d’évaluer les rôles joués par Abdelkader Merah – le grand frère de Mohamed – et Fettah Malki dans l’assassinat de trois militaires, d’un enseignant et de trois écoliers juifs. L’absence de Mohamed Merah, tué lors de l’intervention du Raid à son domicile le 22 mars 2012, et de plusieurs membres de son entourage, suscite chez les parties civiles certains regrets. Cette audience aura toutefois le mérite de « démonter, une bonne fois pour toutes, la thèse du loup solitaire », estime Béatrice Dubreuil, avocate de la famille du caporal Abel Chennouf, assassiné à Montauban. Quels liens entretenaient les frères Merah et de quels soutiens financiers, religieux et logistiques a bénéficié l’auteur de ces sept assassinats sont les questions qui vont mobiliser la cour. Dépeint comme le « mentor idéologique » de Mohamed, Abdelkader est notamment poursuivi pour sa participation au vol du scooter utilisé lors des attentats. Fettah Malki est, lui, accusé d’avoir fourni une arme, des munitions et un gilet pare-balles au Toulousain. Les deux réfutent avoir eu connaissance des projets de Mohamed Merah. « Ce procès est avant tout le symbole de la démocratie face à la barbarie, avance Samia Maktouf, l’avocate de Latifa Ibn Ziaten, la mère de l’une des victimes . La démocratie juge quand la barbarie ne suit que des lois mortifères. »