La fermeture d’une piste irrite les cyclistes
Une manifestation est organisée derrière le Parlement ce jeudi
C’est leur chemin. Tous les jours, pour rejoindre le centre de la capitale française du vélo, de nombreux cyclistes de la Robertsau empruntent la piste cyclable située quai du bassin de l’Ill, derrière un des bâtiments du Parlement. Mais, à l’annonce de travaux de sécurisation par trois feuilles collées sur un grillage, ils craignent de voir l’axe fermé. Devant l’absence d’autre itinéraire cyclable vers le centre-ville de Strasbourg (après l’avenue de l’Europe), certains ont donc décidé de défendre cette piste fortement fréquentée par cyclistes et piétons (lire l’encadré).
Fermée « en cas d’alerte »
« A défaut d’être suicidaire en prenant la très passante allée de la Robertsau, c’est l’itinéraire le plus direct », insiste Emmanuel Jacob, derrière Le Blog de la Robertsau. En parallèle, l’Association de défense des intérêts de la Robertsau a déposé un recours en préfecture. « Une fermeture irait à l’encontre des politiques de préconisation des transports doux », regrette Jacques Gratecos, son président. Mais la ville n’était pas au courant. L’institution précise, elle, que le chantier comprend « des portails » pour fermer « les berges en cas d’alerte », et que « la décision sera prise par les autorités françaises, en concertation avec nos services de sécurité. » Que pourrait donc déclencher une fermeture ? Adjoint chargé des mobilités alternatives, Jean-Baptiste Gernet se pose la question : « C’est acceptable si cela reste exceptionnel, mais il ne faudrait pas que ce soit le cas à chaque session parlementaire (de quatre jours, tous les mois). » Une réunion entre la ville, la préfecture et le Parlement doit se tenir à ce sujet vers le 20 octobre. D’ici-là, les usagers, rejoints par l’association CADR 67, comptent se faire entendre. Car ils regrettent ce qu’ils voient comme « une privatisation des berges » et « une bunkerisation des institutions ». Sur la berge d’en face, la piste est bouclée depuis 2015.