Il sera une fois, la ville...
L’agglomération devrait se tourner vers la verdure
Atmosphère d’aéroport, pollution, mais aussi style vestimentaire... « 20 Minutes » a enquêté sur ce que seront les villes en 2050, à l’occasion des Journées nationales de l’architecture.
Au bout de la presqu’île Malraux, en direction du port, les tours n’en finissent plus de pousser. La moderne Elithis est presque finie. Les Black Swans aussi… Au sud du centre de Strasbourg, un nouveau paysage se crée. D’ici 2050, son visage pourrait encore changer. A l’occasion des Journées de l’architecture du 13 au 15 octobre, 20 Minutes a décidé de se projeter.
Revégétalisation en cours
Avec la croissance de l’agglomération, Strasbourg devrait se la jouer de plus en plus verte. Sans s’engager dans une prospective à un horizon si lointain, un géographe estime que la revégétalisation de la ville est déjà bien entamée et en voie de renforcement. Et ce au moyen d’autres espaces verts ou de jardins partagés et familiaux. Un moyen de « promouvoir la biodiversité mais aussi d’améliorer l’air urbain par le pouvoir végétal d’absorption des polluants, et le cadre de vie », d’après cet universitaire strasbourgeois. Jusqu’à l’arrivée de fermes urbaines, carrément, un jour ? En attendant, le rafraîchissement de la ville pourrait se poursuivre sur les bâtiments, et pas juste pour améliorer leur image. « Sur une toiture, les végétaux permettent d’aider à maintenir la chaleur en hiver, et à rafraîchir en été », rappelle Alain Jund, vice-président de l’Eurométropole en charge de l’écologie. Mais ces constructions ont encore un coût élevé, selon le chercheur. Enfin, dans les habitations, l’autoconsommation énergétique promet aussi de se développer. A l’image de la tour Elithis, première tour de logements du monde visant à produire davantege d’électricité qu’elle n’en consomme. Avec des panneaux solaires, mais aussi grâce aux comportements des habitants. « Il faut recréer le rapport entre humains et énergie », insiste justement Alain Jund.