Une cigogne en ovalie
Le RC Strasbourg est la locomotive de tout un sport dans l’Est
On sera loin du choc entre le XV de France et les All Blacks, samedi (20 h 45). Mais un peu plus tôt dans la journée (18 h), dans un choc entre deux ambitieux de Fédérale 1 élite, la troisième division aux portes du monde pro, le Rugby club de Strasbourg recevra Chambéry, à Hautepierre. Un brin plus champêtre que le Stade de France… Mais derrière la locomotive strasbourgeoise, c’est toute l’ovalie qui tente de s’implanter dans le nord-est de l’Hexagone.
Les pros aident les jeunes
Encore deux niveaux en dessous (en Fédérale 3) en 2012, la formation alsacienne prend du galon charge après charge, malgré une fin de saison rageante. A l’aube de la septième journée, Strasbourg peut compter sur un effectif plus que semi-pro, dans une région aux 4 000 licenciés. Un groupe modifié à 30 % cet été, avec un staff renforcé. Le manager Julien Chastanet résume : « On voulait des morts de faim pour se recentrer autour d’un objectif commun avec d’ambition. » En accompagnant aussi les joueurs des nouveaux centre et pré-centre de formation, les dirigeants veulent tirer le club et une discipline par le haut. Les recrues pros – même Agustin Ormaechea, qui a déjà pris part à une Coupe du monde avec l’Uruguay – interviennent ainsi sur des ateliers avec les jeunes, pour les aider à les amener vers le plus haut niveau. Un travail de longue haleine pour le RCS qui effectue des opérations de détection dans toute l’Alsace, le Grand Est et même au-delà. Passé de 7 à 43 salariés en cinq ans, le club espère également atteindre les trois millions de budget d’ici deux ans (contre 2,1 millions cette saison). Dans cette idée, un directeur commercial a été recruté à plein-temps en juin. S’il joue encore derrière le Racing et la SIG, le RC Strasbourg est ambitieux, sur un bassin économique vaste.