Le One Planet Summit veut voir la finance en vert
Les acteurs publics et privés internationaux sont réunis pour le One Planet Summit, ce mardi
«Un sommet de l‘action, de la mise en oeuvre » et non pas « un sommet d’incantations où des chefs d’Etats prennent tour à tour la parole »... C’est la promesse martelée par les trois organisateurs (France, Nations unies et Banque mondiale) du One Planet Summit, qui se tient ce mardi à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Mais, dans le détail, à quoi va servir cet événement voulu par Emmanuel Macron?
Les participants. Environ 4 000 participants sont attendus à la Seine Musicale. Des chefs d’Etat, des maires de grandes capitales (Paris, Quito, BuenosAires, Séoul), des fonds d’investissement, des ONG… et même l’acteur américain Léonardo Di Caprio. Cette diversité des intervenants est l’un des points forts avancés par les organisateurs. « Ce sommet va permettre de rassembler des groupes de personnes qui, habituellement, ne se rencontrent pas », a estimé Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale.
La date. Ce sommet marque un anniversaire, celui de l’Accord de Paris pour le climat, signé il y a deux ans jour pour jour. Il est aussi la première étape d’une série de grands rendez-vous internationaux qui se succéderont jusqu’en 2020 et l’entrée en vigueur officielle de l’Accord de Paris.
La finance climatique. Le nerf de la guerre du changement climatique est son financement. Jeudi, 80 économistes internationaux réunis par l’ONG 350.org ont lancé un appel demandant la fin immédiate des investissements dans les énergies fossiles. Leur exploitation représente « un potentiel d’émissions de gaz à effet de serre suffisamment important pour rendre impossible tout maintien du réchauffement climatique en dessous des 2 °C ». Tout investissement nouveau se ferait au détriment du développement des énergies durables.
L’enjeu. Que faut-il attendre de ce sommet ? Il ne devrait pas y avoir d’annonces globales impliquant tous les acteurs, mais plus vraisemblablement des engagements Etat par Etat ou coalition par coalition. Comme l’instauration d’une taxe sur les transactions financières à l’échelle européenne, proposée par quatre ministres d’Emmanuel Macron dans Le JDD? « Ce serait une bonne chose », lance Lucie Dufour, du Réseau action climat, qui espère plus modestement que la France, à l’origine du sommet, soit déjà exemplaire sur le volume de ses soutiens financiers aux énergies fossiles.