20 Minutes (Strasbourg)

Le saut de haut vol à Mexico

La belle reconversi­on de Hassan Mouti, Strasbourg­eois et ancien plongeur de l’extrême

- Gilles Varela

Il saute dans le grand bain. Hassan Mouti a été plongeur de haut vol pendant dix ans et, depuis 2014, il est manager des athlètes des Red Bull Cliff Diving World Series. Il a organisé ce dimanche une folle compétitio­n dans le centre-ville d’une des plus grandes villes du monde, Mexico. Près de 100000 personnes étaient attendues pour cet événement.

« Cela est faisable »

Une belle reconversi­on pour ce Strasbourg­eois qui a cessé de plonger après un accident en compétitio­n. Hassan Mouti s’est entouré à cette occasion de ses amis comme Jonathan Paredes, Gary Hunt ou Orlando Duque, l’élite mondiale des plongeurs de haut vol, pour promouvoir ce sport. Il les a surtout convaincus de se jeter d’une plateforme, installée dans une tour et de plonger dans une petite piscine 27 m plus bas… Pour arriver à ses fins et présenter un spectacle à la hauteur de l’événement, Hassan Mouti, avec sa propre société Vertical Limit Event a dû bien entendu solliciter les autorités mexicaines, obtenir les autorisati­ons, mais aussi convaincre les partenaire­s privés, négocier les droits avec la chaîne de télévision Televisa, identifier l’endroit et les contrainte­s techniques et logistique­s… Le tout pour un budget de 500000 $ (environ 406256 €). L’Alsacien voudrait-il jouer sur les terres mouillées de Red Bull ? « Loin de là, se défend l’intéressé. Ce volet du plongeon de haut vol est complément­aire de celui de Red Bull, car les plongeurs manquent d’événements pendant l’hiver. Le ‘‘cliff diving’’ qu’organise Red Bull est par essence même un saut de falaise et ils veulent rester dans cet esprit. Si certaines étapes ont eu lieu en centre-ville comme à Copenhague ou à La Rochelle – pas depuis deux ans toutefois –, elles se déroulent généraleme­nt dans des endroits naturels, escarpés. Et il est bien souvent difficile d’y conduire le public. L’idée est donc d’amener ce sport extrême dans les centres-villes, avec une plateforme et une petite piscine. L’enjeu, avec Mexico, est de montrer une fois encore que cela est faisable et profession­nel. »

 ??  ?? Hassan Mouti (à gauche) et le champion Jonathan Paredes à Mexico City.
Hassan Mouti (à gauche) et le champion Jonathan Paredes à Mexico City.

Newspapers in French

Newspapers from France