Les chasseurs d’orages plus que jamais à l’affût
Ils traquent les phénomènes météorologiques qui touchent la région
Alors que, de nombreuses communes du Grand-Est ont été sinistrées par une météo devenue folle, pour les chasseurs d’orages, le temps est à la pêche. Une bande de passionnés, de l’association Alsace Lorraine chasseurs d’orages, (Alco), sillonne le Grand-Est (et parfois au-delà) pour saisir, armés de leurs appareils photo, éclairs, chutes de grêle et tornades.
Pour être au bon endroit
Kevin Leclercq, un Lorrain de 26 ans, est l’un de ces chasseurs. Le barda toujours prêt, il traque l’arrivée des phénomènes météorologiques extrêmes depuis plus de cinq ans. Il s’est formé à la météo, comme la grande majorité des chasseurs d’orages, « sur le tas », via le Web, « pour se trouver sur zone avant même la formation de l’orage et l’intercepter. » Mais ne fantasmez pas non plus une vie d’aventures à la Twister, le film sur les chasseurs d’ouragan, même si ces phénomènes extrêmes « favorisent les rencontres, la découverte de paysages magnifiques », s’enthousiasme Kevin Leclercq. Il y a bien eu des montées des eaux soudaines, des moments où la camionnette toute équipée, notamment d’un mini-radar, est devenue le seul refuge face à la foudre… Mais l’idée n’est pas de se plonger bêtement dans la gueule du loup, « mais bien d’anticiper l’endroit où l’orage va frapper, précise l’autodidacte. Car le but, c’est d’être pilepoil à la bordure de l’orage, c’est une question d’équilibre et les risques sont évalués. » Et préparez-vous, cela devrait continuer cette semaine au moins, prévient le chasseur d’orages.