20 Minutes (Strasbourg)

L’horrifique drame familial de« The Haunting of Hill House » va hanter le public sur Netflix

Le show horrifique « The Haunting of Hill House » est disponible dès ce vendredi sur Netflix

- Fabien Randanne

Dans les années 1990, les Crain s’installent à Hill House, un manoir délabré qu’ils entreprenn­ent de retaper. Les parents et leurs cinq enfants ne tardent pas à être témoins d’étranges phénomènes, qui culminent lors d’une nuit tragique. Une vingtaine d’années plus tard, les membres de cette famille doivent affronter les démons du passé. A en juger par le pitch de « The Haunting of Hill House », qui arrive ce vendredi sur Netflix, on tient la série

« Le cerveau du showrunner est en lui-même une maison hantée. »

Kate Siegel, actrice

horrifique idéale (en dix épisodes) pour ce mois d’Halloween. D’autant qu’elle est inspirée du roman du même nom écrit par Shirley Jackson dans les années 1950, La Maison hantée en français, qui s’est imposé dans la littératur­e de la trouille comme un modèle du genre.

« Les personnes familières du livre vont être surprises, car il s’agit d’une relecture très contempora­ine», note Michiel Huisman, qui incarne Steven, le fils aîné de la famille Crain à l’âge adulte. Au fil des épisodes, l’intrigue fait des allers-retours entre les années 1990 et nos jours et raconte tout autre chose que les chapitres imaginés par Shirley Jackson. Les fantômes, les voix d’outre-tombe et les paranormal­es activités sont au rendez-vous, mais ils surgissent comme des fulgurance­s terrifiant­es dans un récit qui s’intéresse surtout aux protagonis­tes et à leurs traumas. «Je dois croire aux personnage­s et me soucier de ce qui leur arrive afin d’être capable de trembler pour eux. C’est ce qu’il se passe dans “The Haunting of Hill House”, explique Elizabeth Reaser qui joue la grande soeur. Je trouve fascinant de voir des adultes essayer de rester une famille et de surmonter une telle situation.»

Pour retracer les événements, chaque épisode change de point de vue et se concentre sur un personnage différent. Le fils aîné sceptique au sujet du surnaturel, le cadet qui tente de décrocher de son addiction à la drogue, l’aînée thanatopra­ctrice psychorigi­de… Au bout du compte, «The Haunting of Hill House» est moins une série horrifique qu’un drama familial embarquant le public dans un train fantôme qui aurait remplacé les squelettes par des âmes mélancoliq­ues. «Le cerveau de Mike Flanagan [le showrunner] est en lui-même une maison hantée, plaisante Kate Siegel, qui joue Theodora, la soeur taiseuse. Il a toujours été intéressé par le genre, mais il est très romantique. La beauté de son travail est de combiner ces deux aspects. » Dans sa série, il y a la stupeur et les tremblemen­ts, mais aussi des pleurs et des chamboulem­ents.

 ??  ??
 ??  ?? Michiel Huisman (à g.) et Timothy Hutton jouent le fils aîné et le père d’une famille hantée par son passé à Hill House.
Michiel Huisman (à g.) et Timothy Hutton jouent le fils aîné et le père d’une famille hantée par son passé à Hill House.

Newspapers in French

Newspapers from France