La vidéo-verbalisation va bientôt débarquer en ville
Stationnement gênant et arrêt dans les sas vélo seront bientôt surveillés par caméra
En 2015, une cycliste de 25 ans est décédée en circulant sur une bande cyclable sur la route de son travail à Strasbourg. Forcée de se déporter par un véhicule garé sur sa voie, elle a été happée par un poids lourd. Face à ce drame et l’augmentation d’accidents de piétons, cyclistes ou véhicules légers, la ville veut aller plus loin en matière de lutte contre l’insécurité routière. En utilisant la vidéo-verbalisation dès la fin de l’année, logiquement (lire l’encadré).
Une phase de test
Au cours de plusieurs mois de test, seules trois infractions seront ciblées sur des véhicules arrêtés. Le stationnement gênant, la circulation dans les voies de bus (de 90 à 130€ d’amende) et l’arrêt dans les sas vélo aux feux rouges (35 €). Mais l’expérimentation ne concernera seulement qu’une poignée de secteurs de la ville, couverts par les 180 caméras du service de gestion du trafic routier de l’Eurométropole (Sirac). Derrière l’écran, des policiers municipaux formés
à un logiciel spécifique pourront rédiger leurs PV à distance, avec les images comme preuves. Avant, un comité de suivi sera installé pour cibler les zones sensibles (pour le risque d’accident ou la gêne). Et si les lieux retenus ne seront pas dévoilés, l’ensemble des secteurs couverts par les caméras seront, eux, signalés par des panneaux. Aux côtés de la vidéo, le travail de terrain sera aussi renforcé. « L’objectif est de permettre l’amélioration du déploiement des agents vers les contrôles des vélos ou sur la tranquillité urbaine », ajoute Jean-Baptiste Mathieu, conseiller municipal chargé de la sécurité.