«Nous voulons alerter sur nos modes d’achat actuels»
Il y a le «Black Friday», et le «Green Friday». L’an dernier déjà, le réseau national d’entreprises de réemploi Envie, spécialisé dans la réparation et la vente d’occasion d’appareils électroniques, avait lancé cette manifestation pour responsabiliser le consommateur et lui proposer d’autres choix que la frénésie consommatrice. La contre-attaque est reconduite cette année, explique Olivia Stauffer, porte-parole d’Envie.
Quelle forme prendra cette année le « Green Friday » ?
En 2017, le « Green Friday » s’était résumé à des ateliers de réparation et/ ou de « Do it yourself » proposés dans la cinquantaine de points de vente du réseau Envie. L’idée était de présenter des solutions autres que l’achat d’un objet neuf. Cette année, le concept est globalement le même. Mais le « Green Friday » ne se limite plus à Envie. Quatre autres membres ont rejoint le groupe fondateur : Emmaüs, le Refer, Altermundi et DreamAct. Qu’est-ce qui ne va pas, selon vous, avec ce « Black Friday » ?
Nous ne sommes pas anti-consommation. Nous voulons en revanche alerter sur nos modes d’achat actuels qui sont insoutenables sur le long terme pour la planète. Le « Black Friday » en est l’illustration parfaite.
Les alternatives sont-elles suffisamment développées pour se passer d’acheter du « neuf » ? Bien sûr, il y a de nombreuses alternatives aujourd’hui à l’achat de biens d’équipements neufs. C’est réparer plutôt que jeter ; encourager l’achat d’occasion et local ; entretenir ses équipements pour allonger leur durée de vie… Une grande partie des équipements électroniques jetés par les particuliers sont parfaitement réparables et peuvent repartir pour cinq voire dix ans.