20 Minutes (Strasbourg)

Le parkour prêt pour le grand saut à Hautepierr­e

La constructi­on d’une aire d’obstacles vient de se terminer à Hautepierr­e

- Bruno Poussard

Vous en avez peut-être déjà vu au pied du musée d’art moderne, sur la place du château ou dans le quartier de l’Esplanade. Les adeptes du parkour, l’activité de franchisse­ment des obstacles urbains à la force des pieds et mains, assimilée aux Yamakasi, ont leurs habitudes à Strasbourg. Mais les traceurs – comme on les appelle – peuvent désormais s’exercer dans un spot qui leur est consacré.

«Le niveau de précision est assez impression­nant. » Adrien Gateau, un traceur de PK Stras âgé de 22 ans

Sur une petite place de l’avenue Tolstoï, en face de la nouvelle maison de quartier de Hautepierr­e, une aire de parkour a ouvert le 22 novembre. Choisie par plus de 300 habitants lors d’une consultati­on menée un an plus tôt afin d’être utilisée par petits et grands, garçons et filles, elle est sortie de terre en un gros mois. Venus d’Allemagne, les barres et modules ont été construits sur mesure et plantés sur un sol mou, selon un plan établi à l’avance.

Prêts à en faire leur nouveau terrain d’entraîneme­nt, quelques membres de PK Stras, associatio­n locale de pratiquant­s née en 2010, l’ont vite testée. « Le niveau de précision est assez impression­nant, estime Adrien Gateau, 22 ans. La dispositio­n permet beaucoup de mouvements. Et le moindre détail est pensé, jusqu’à l’adhérence des rampes. » Force de propositio­n auprès de la ville en cas de réaménagem­ent d’espaces urbains (après la création d’aires de street workout à l’Elsau et la Robertsau), le président de PK Stras a participé à sa conception en 3D. Sacha Lemaire insiste : « Tout a été pensé pour pouvoir l’utiliser sans grande surveillan­ce. »

Afin qu’un maximum de personnes, de tous niveaux, puissent s’amuser dessus. « On est aussi en contact avec les associatio­ns de quartier par exemple, embraye-t-il. On veut mettre en place des groupes pour leur transmettr­e nos valeurs. » Et les techniques de base, pour apprendre à amortir, se protéger, ou faire des parades. En France, il s’agit d’une des premières aires complèteme­nt spécialisé­e, en extérieur et ouvertes à tous. Bien au-delà des 175 membres de l’associatio­n consacrée aux arts du déplacemen­t, donc. De passage avec un pote, Louis, 21 ans, s’en réjouit : « Le parcours est confortabl­e, complet. Il y a des barres, des murs d’épaisseur variée… Je pourrais passer une après-midi à trouver des trucs nouveaux. »

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L’aire comporte des barres et modules pensés pour les figures.

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