Le feu toujours allumé
Un an après la mort du chanteur, les fans entretiennent toujours la flamme. D’autres se sont même découvert, ces derniers mois, une véritable passion pour l’artiste.
Quand on appelle Philippe D., un an après l’avoir suivi de Reims jusqu’aux Champs-Elysées pour l’ultime hommage à Johnny Hallyday, il nous parle de son tatouage : « Il y a un an, je vous avais dit que j’avais pris rendez-vous pour faire mon deuxième tatouage, lance-t-il. Eh bien, je l’ai fait. » Trois jours après, nous sonnons chez Philippe, à Reims. Une maison à deux étages, dans un quartier non loin du centre-ville. Philippe porte un tee-shirt blanc. Sous l’une de ses manches, on devine le nouveau tatouage, un aigle, comme celui qui s’étale sur son tee-shirt, au-dessus de l’inscription « Hallyday ».
« C’est le même que mon idole, explique-t-il. J’adore les aigles. Pour nous, l’aigle, c’est un oiseau familial, c’est le symbole des bikers, des Etats-Unis. » Le « nous », la « famille » dont parle le Rémois, c’est celle des admirateurs de Johnny. Une immense famille, en deuil depuis cette nuit du 5 au 6 décembre 2017, quand le Taulier est parti rejoindre une autre scène.
« L’histoire va durer »
Entre Philippe et « Jojo », c’est une histoire de famille. Né en 1961, il a grandi avec la musique du rockeur, grâce à ses parents. Il a assisté à 17 concerts de Johnny, dont certains avec deux de ses quatre enfants. Agnès, son épouse, est aussi devenue fan. « J’ai appris à aimer Johnny quand j’ai rencontré Philippe », raconte-t-elle. Les plus jeunes s’y mettent aussi. Mathéys, un des petits-fils du couple, imite le rockeur, bien qu’il n’ait que 5 ans. «L’histoire va durer très longtemps, confie Philippe. Jojo ne sera jamais oublié par les gens. Je montre sa musique à mes petits-enfants et, quand ils auront mon âge, ils la montreront à leurs petits-enfants. »