Les grenades, objets de plaintes
Gabriel a eu « la moitié de la main arrachée » et le visage « criblé de bouts de plastique et de métal ». Philippe, lui, porte des impacts sur « toute la zone pulmonaire et cardiaque ». Quant à Ulrich, il « lui faudra du temps avant de marcher à nouveau normalement ».
Ces trois hommes ont annoncé, jeudi par la voix de leurs avocats respectifs, leur intention de déposer plainte contre X pour les violences qu’ils assurent avoir subies de la part des forces de l’ordre lors des échauffourées qui ont eu lieu à Paris les 24 novembre et 1er décembre, en marge du mouvement des «gilets jaunes». Philippe aurait été victime d’une grenade de désencerclement ; Gabriel et Ulrich, d’une GLI-F4. Pointée du doigt depuis longtemps pour sa dangerosité, cette dernière contient 25 g de TNT, du gaz lacrymogène et fait plus de bruit en explosant qu’un avion au décollage (165 dB). Elle est utilisée dans les cas extrêmes pour permettre à un groupe de CRS de manoeuvrer ou de décrocher, ou quand un groupe de manifestants se montre trop menaçants. Le 1er décembre, les CRS auraient, selon Le Parisien, utilisé près de 10 000 grenades, dont 339 GLI-F4, à Paris.