Les cosmétiques vertueux distingués par une mention
Une association identifie les produits de beauté bons pour la santé et l’environnement
Rouge à lèvres à la paraffine dérivée du pétrole ou encore crème de jour au phénoxyéthanol... Ces substances toxiques présentes dans les cosmétiques, aujourd’hui, de plus en plus de consommateurs n’en veulent plus, préférant des produits plus respectueux de l’environnement et de la santé. Afin de mieux les identifier, l’association Slow Cosmétique attribue, chaque année, des mentions reposant sur un cahier des charges.
« Consommer autrement »
Proche d’un label bio, la mention Slow Cosmétique, lancée en 2013, « récompense une démarche globale, précise Julien Kaibeck, spécialiste des cosmétiques. On va examiner la formulation du produit, mais on regarde aussi le modèle de l’entreprise, les valeurs qu’elle défend et si les matières premières sont obtenues selon des procédés écologiques et éthiques. » En faisant ce travail d’évaluation, Slow Cosmétique entend « accompagner les acheteurs à consommer autrement, de façon plus responsable, explique Constance Sycinski, coordinatrice de l’association. Cette démarche s’inscrit aussi dans une volonté de protéger l’environnement : 0,5 à 1 % des plastiques qui finissent dans les océans proviennent des plastiques liquides contenus dans les cosmétiques. » L’initiative privilégie également le made in France. « On préférera une huile de bourrache française qui ne sera pas bio, mais dont on aura examiné le site de production, à une huile que l’on peut trouver en épicerie bio, mais issue de graines chinoises », détaille Julien Kaibeck.
Des cosmétiques sains, écolos, éthiques et... coûteux ? « Un produit de qualité a un certain coût, car il utilise des matières premières de qualité et respecte l’environnement et les salariés qui participent à sa production, précise Julien Kaibeck. Mais prix juste ne veut pas dire exorbitant. »