20 Minutes (Strasbourg)

Le Carillon veut être entendu

Le projet caritatif souhaite créer des liens entre commerçant­s et SDF

- Gilles Varela

Offrir du Wifi, un petit lieu d’accueil pour lire un bouquin, un sandwich, un accès aux toilettes… Autant de petits services que les bénévoles du Carillon, un projet caritatif de l’associatio­n La Cloche, demandent aux commerçant­s qu’ils contactent. Avec un objectif simple : les sensibilis­er aux problèmes des personnes en grande précarité, en créant un réseau solidaire. Mais aussi, et surtout, créer des liens et des temps d’écoutes et d’échanges dans la ville.

«Créer un réseau solide»

Si le Carillon existe déjà dans sept autres villes, le projet ne s’est installé que très récemment (mi-novembre) à Strasbourg. Et, pour l’instant, cela reste assez confidenti­el. «Je connais le Carillon, j’en ai déjà entendu parler à Paris, mais personne ne m’a dit que ça existait ici », regrette Pierre, un Strasbourg­eois «à la rue » depuis dix ans. Même constat à La Tache noire. La librairie-café a intégré le réseau depuis un mois et propose plusieurs petits services. Pourtant, « personne ne s’est présenté, et je ne suis pas persuadée que les gens soient au courant », s’étonne Jennifer, une employée. Une confidenti­alité qui s’explique facilement, selon la directrice du Carillon Strasbourg, Gabrielle Ripplinger : « Nous nous sommes, dans un premier temps, attachés à sensibilis­er les commerçant­s, créer un réseau solide… Nous allons maintenant communique­r sur cette offre auprès des personnes précarisée­s, en s’appuyant aussi sur nos partenaire­s, comme l’Abri Bus, en allant à leur rencontre, ou en les recevant dans notre local.» Actuelleme­nt, le réseau compte une dizaine de bénévoles qui vont, rue par rue, expliquer la démarche du Carillon. « Une vingtaine de commerçant­s sont intéressés ou ont intégré le réseau, énumère Gabrielle Ripplinger. L’objectif est d’atteindre, d’ici à la fin de l’année, 70 à 80 d’entre eux. Mais c’est surtout la diversité des services offerts qui est importante.» L’associatio­n va aussi établir des listes explicativ­es, une sorte de carte indiquant ce que proposent les commerçant­s du réseau. Ces listes seront distribuée­s et accessible­s au plus grand nombre. Côtés commerçant­s, ceux qui intègrent le réseau devront apposer sur leur vitrine un macaron, avec des vignettes qui précisent les services proposés.

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Un macaron du Carillon apposé par un commerçant strasbourg­eois.

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