Hautepierre-II va devenir un pôle de la traumatologie
Santé L’hôpital de Hautepierre-II va centraliser toutes les opérations en traumatologie
Vous venez de vous couper le doigt? De vous broyer la main ? Ne cherchez plus dans quel site des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) vous rendre. Tout va se passer dès le 1er février au tout nouvel hôpital de Hautepierre-II (avec une entrée par les urgences). Jusqu’à présent, 13 000 personnes chaque année passaient par le centre des HUS de chirurgie orthopédique et de la main situé à d’Illkirch-Graffenstaden, avec son précieux label d’urgence SOS Main. Mais le site d’Illkirch déménage à Hautepierre, où toute la traumatologie des HUS va être regroupée dans un bâtiment de 40000 m2.
« Etre le plus rapide possible »
En attendant, l’équipe de l’unité de simulation effectue des tests avant ouverture. « C’est assez rare en France, dans cette dimension, se félicite Noémie Saint-Hilary, la directrice du site de Hautepierre. On teste vraiment, car ce circuit de la main est très spécifique. Pour avoir ce label SOS Main, le site doit répondre à certaines exigences. On teste la circulation de l’information, on sécurise le parcours pour les patients, les professionnels, on teste les interfaces entre les services. Le but étant d’être le plus rapide dans la prise charge d’un blessé. » Et c’est Alan, 5 ans, qui s’y colle, même si la chirurgie pédiatrique demeure dans les locaux adjacents. Loin d’être timide, l’enfant « fait le circuit » accompagné de sa maman (en réalité une chirurgienne du service), sous les regards scrupuleux de professionnels de santé. La main bandée, il est censé, selon un scénario, avoir fait une mauvaise chute et être tombé sur un morceau de verre. Pas de chance. Heureusement, tout se déroule comme prévu. Le temps est chronométré, les procédures scrutées à la loupe, filmées en direct par l’unité de simulation. Des questions sont déjà posées, des solutions avancées. Loin d’être intimidé, Alan déambule de service en service, rassuré par ces infrastructures flambant neuves et un personnel tout à son écoute. Accueil, premiers soins, radio…
« C’est pour de faux, je fais semblant », rassure l’enfant, qui semble passer un bon moment. Tout est sous contrôle et la première opération pourra bien avoir lieu dès mercredi, même si l’ensemble du bâtiment ne sera complètement opérationnel que quinze jours plus tard. «On aura des salles avec tous les équipements les plus modernes, sourit la directrice. Plus on a de gros ensembles, plus on peut investir, déployer l’artillerie lourde. Un bond d’un siècle selon les chirurgiens. » Alors que, sur le site d’Illkirch, il y avait six salles de bloc opératoire, « là, c’est un outil avec 32 salles, détaille Noémie Saint-Hilary. Cela permettra d’installer par exemple des salles connectées, toutes les disciplines seront présentes.» En attendant, le petit Alan, rassuré, a fini par enlever son bandage. Tout va bien.