«Resident Evil 2»
Vingt ans après, le remake du jeu fout toujours la frousse
C’était il y a plus de vingt ans : en 1998, «Resident Evil 2» sortait sur PlayStation, propulsant le genre du survival horror au rang de best-seller. Deux décennies plus tard, l’éditeur japonais Capcom remet le couvert avec un remake du jeu (sur PS4, Xbox One et PC). Qui y a joué à l’époque garde en mémoire une expérience intense et terriblement efficace dans le registre de l’angoisse.
On baisse la lumière, on se visse un casque audio sur les oreilles, et c’est parti : bienvenue à Raccoon City, ville dévastée, proie des flammes et de hordes de macchabées décharnés. L’intrigue de cette cuvée 2019 demeure inchangée. On retrouve ainsi les deux personnages de la version originale : Leon S. Kennedy et Claire Redfield, pour deux aventures distinctes mais liées.
Cela faisait un bail qu’on n’avait plus autant flippé dans un couloir sombre.
Les graphismes ont été remodelés pour coller aux canons actuels. Le gameplay aussi a évolué, à l’image de la caméra portée, au-dessus de l’épaule, qui nous plonge au coeur de l’action tout en limitant cruellement les angles de vue. Cela faisait un bail qu’on n’avait plus autant flippé dans un couloir sombre, en ouvrant un casier d’où tombe un zombie putréfié.
Les cadavres ambulants se révèlent incroyablement résistants. Comptez plusieurs balles en pleine tête pour vous en débarrasser. Un bon truc? Visez les genoux : un zombie à terre est un zombie grabataire. Un mantra pour tout survivant. On retrouve l’essence du survival horror, où l’on compte les munitions avec une avarice presque maniaque alors qu’on se précipite avec frénésie sur les (fameuses) plantes vertes de soin disséminées ici ou là. Certains reprocheront quelques rares incohérences de game design (pourquoi Leon ne peut-il pas franchir un trou de 50 cm?), mais la tension est permanente et la réalisation très réussie. Les fans retrouveront rapidement leurs marques et vivront malgré tout une aventure inédite. Et les néophytes auront grand plaisir à découvrir un titre qui illustre ce que doit être un très bon jeu de survival horror. L’un des meilleurs qu’on puisse imaginer.