Un Nantes-Sainté sur le terrain de l’émotion
Nantes a disputé son premier match, contre SaintEtienne (1-1), depuis la disparition de l’Argentin
Une rencontre pas comme les autres. Une émotion indicible. Mercredi, lors de FCN-ASSE (1-1), la Beaujoire a rendu un hommage poignant à Emiliano Sala, dont l’avion a disparu au-dessus de la Manche, il y a dix jours. Quelque 29 000 supporters ont bravé le froid pour dire au revoir à leur attaquant, qui leur avait donné tant de bonheur depuis plus de trois ans. Emiliano Sala a disparu, mais il n’a jamais été aussi présent dans les coeurs des fans nantais que mercredi. Toute la rencontre, la tribune Loire a chanté à la gloire de Sala. « C’est un Argentin, il ne lâche rien », s’est époumoné le stade.
Les larmes de Coach Vahid
Les Canaris ont honoré la mémoire de leur ex-partenaire de la plus belle des manières. Mené sur un but de Cabella (0-1, 57e), le FCN n’a pas baissé la tête et est retourné au combat. Comme Sala l’aurait fait. Dix minutes plus tard, Coulibaly a servi parfaitement Waris, qui a trompé Ruffier (1-1). La Beaujoire a chaviré. Certains joueurs, poings rageurs, ont arboré fièrement un maillot floqué du nom de Sala.
Bien avant toutes ces actions bien anecdotiques dans cette soirée chargée en émotions, il y a eu des larmes. Celles de Coach Vahid. A la 9e minute, Cabella a préféré sortir le ballon volontairement pour que joueurs, staffs, supporters communient ensemble au même moment. Des «Emiliano Sala, Emiliano Sala…» d’une force incroyable ont retenti. L’entraîneur nantais a craqué. A la 26e et à la 46e minute, Coulibaly, en pointe mercredi soir, a rappelé à quel point l’Argentin allait manquer au FCN et à ses supporters. Le Malien a loupé une tête et un duel face à Ruffier… Deux actions que Sala se serait fait un plaisir de transformer en but(s). Marquer, c’est ce qu’il savait faire de mieux, et c’est pourquoi tous les fans de foot l’aimaient tant.