«Les associations estiment qu’il y a 200000 SDF»
Le lieu propose aux enchères de nombreux objets, accessibles à toutes les bourses
Armoires, oeuvres d’art, mobilier, fourrures, livres… L’inventaire est presque impossible tant la salle des ventes regorge de trésors, à l’hôtel des ventes des notaires du Bas-Rhin. Unique en France, cette structure, spécificité du droit local, a tout d’un lieu propice aux bonnes affaires.
« La magie des enchères »
« Ce ne sont pas des saisies judiciaires comme pour les ventes des huissiers, souligne Marie-Claire Lubin, chargée de la relation clientèle, mais des ventes volontaires effectuées par des particuliers ou lors de successions. » Située à Entzheim, près de Strasbourg, la salle des ventes a été créée par les notaires, il y a près de 30 ans. Et chaque année, une centaine d’études y adhèrent et une vingtaine de ventes y sont organisées. Pour y participer, pas besoin d’être millionnaire. «C’est accessible à toutes les bourses, assure Romane Breton, qui s’occupe des ventes. Souvent, on a l’image des salles prestigieuses comme Drouot à Paris, où des oeuvres se vendent des millions. En province, c’est un peu différent.» Si prochainement, des lettres de Verlaine seront mises aux enchères, le plus souvent, l’endroit propose des objets du quotidien. « Pour faire une affaire, mieux vaut rester discret, conseille Romane Breton. S’il y a quelque chose à laquelle vous tenez, mieux vaut attendre, ne pas se découvrir. S’il n’y a pas de surenchère, vous pouvez faire de sacrées affaires. C’est la magie des enchères.» «On peut avoir de belles surprises, surenchérit MarieClaire Lubin. Et pour les ventes courantes [pas celles en catalogue], les prix vont de 5 à 500€ en moyenne.» Ce jeudi, une vente de 555 lots est organisée. Pour l’emporter, il n’est pas obligatoire de se déplacer, l’enchère pouvant être effectuée par téléphone. Mais assister à la criée ou voir le notaire qui «tient le marteau» pour adjuger les lots peut avoir un certain charme.