Pouvoir d’achat
C’est un effet positif de la crise des « gilets jaunes ». D’après l’OFCE, un organisme indépendant de recherche, les mesures socio-fiscales annoncées en urgence par le gouvernement en décembre vont conduire en 2019 à une hausse sensible du pouvoir d’achat pour la plupart des ménages (440 € en moyenne). D’autres réformes vont aussi prendre effet dans les prochains mois (défiscalisation des heures supplémentaires, baisse de la taxe d’habitation...).
D’après l’étude publiée mardi, le gain moyen pour les classes moyennes irait de +200 € à +640 € par an. Du côté des ménages aux revenus modestes – les 5% les plus pauvres – l’augmentation du revenu disponible serait d’environ 60 €. Au total, «trois ménages sur quatre gagneraient à la mise en place des mesures», ce qui laisse, par déduction, 25 % de perdants. Qui sont-ils ? «Principalement des ménages “inactifs” (…) accusant une baisse de leurs prestations sociales », décrypte le rapport. Mais aussi certains des ménages les plus aisés, majoritairement les retraités, qui vont subir un «quasi-gel» de leurs pensions.
Enfin, les auteurs considèrent que le budget 2019 marque un réel «rééquilibrage» en faveur des ménages, et notamment des classes moyennes. Cependant, l’OFCE, qui prend en compte l’ensemble des mesures prises depuis le début de quinquennat (la flat tax ou la suppression de l’ISF) affirme que ce sont bien les très riches, soit les 5 % de ménages les plus aisés, qui restent les grands gagnants des arbitrages gouvernementaux en matière de gains monétaires.