Strasbourg capitale solidaire
La ville a été désignée capitale de l’économie sociale et solidaire pour l’année
En 2019, Strasbourg est la capitale européenne de l’économie sociale et solidaire (ESS). C’est la branche de l’économie visant utilité (et équité) sociale et parfois environnementale. Dans le cadre d’une présidence tournante annuelle depuis 2015, la ville a été choisie par le gouvernement français. « Sur le territoire, 10 % des emplois relèvent de l’ESS », soulève l’adjoint Jean-Baptiste Gernet.
Tout un écosystème
Associations, mutuelles, coopératives, fondations, entreprises sociales... Strasbourg compte bon nombre de structures de l’ESS. Certaines sont nées en Alsace avant de s’exporter. Comme Envie, qui rénove de l’électroménager en faisant de l’insertion professionnelle. Ou comme Siel bleu, qui lutte contre la dépendance depuis 1997 avec l’activité physique. « On a monté l’association dans l’objectif de mener des actions pour le plus grand nombre, rappelle Jean-Daniel Muller, son cofondateur. Aujourd’hui, il y a beaucoup plus de choses qu’il y a vingt ans, c’est tout un écosystème qui essaye de construire un chemin un peu nouveau. » Côté consommation, des citoyens ont été financièrement aidés par la ville pour créer un réseau d’achat en commun ou une coopérative alimentaire. Directeur d’Emmaüs Mundolsheim et ex-président d’Emmaüs France, Thierry Kuhn complète : « On est au coeur d’une région à la longue histoire dans le domaine, même si on a laissé partir de beaux fleurons. Mais cette tradition reste vivace. »
Ce titre est l’occasion pour ces acteurs de valoriser leurs initiatives, donner des idées à d’autres et engager des réflexions entre Etats. Monté pour les fédérer il y a cinq ans, le conseil de l’ESS de la ville doit amorcer ce travail début février. « Strasbourg pourrait être une ville phare sur une autre manière de faire de l’économie, avec humain et respect de l’environnement », rêve Thierry Kuhn.