Festival
Gérardmer, dans les Vosges, ne culmine qu’à 675 m d’altitude, mais cela n’est pas incompatible avec l’ivresse des hauteurs. La preuve, mercredi, lors de la soirée d’ouverture de la 26e édition du Festival international du film fantastique. « L’être humain m’a toujours fait peur, a confié dans son discours Benoît Delépine. Rien que le fait de rencontrer chaque membre du jury me terrifie et me donne envie de boire des litres d’alcool. » Quand il s’est mis à parler des hommes des cavernes, l’assistance, plus hilare que circonspecte, a eu une idée de son niveau de pétoche. Il reste à souhaiter au comédien et réalisateur, qui copréside le jury longs-métrages avec son acolyte Gustave Kervern, que la sélection des dix oeuvres en compétition qu’ils découvriront jusqu’à dimanche, jour du palmarès, sera plus grisante que soûlante.
Soif d’audace
En guise d’apéritif, Escape Game (qui sortira en salles le 27 février), a été présenté en ouverture. Ce premier film en lice pour le Grand Prix met en scène six personnages « piégés » dans un jeu d’évasion, contraints de résoudre des énigmes tordues pour progresser de salle en salle sans trépasser. Sur le papier, le millésime 2019 s’annonce prometteur avec trois premiers films et des oeuvres venues d’horizons variés (Suède, Corée du Sud, Autriche, Allemagne, Canada…). De quoi, sans doute, étancher toutes les soifs d’audace et de surprise. Sans modération.