Kervern et Delépine aiment avoir peur au cinéma
Les réalisateurs Benoît Delépine et Gustave Kervern ont présidé le jury du festival
Mercredi, lors de la cérémonie d’ouverture, il dissertait sur la peur. Dimanche soir, Benoît Delépine, en compagnie de son acolyte Gustave Kervern, a rendu sa copie, en l’occurrence le palmarès de la 26e édition du Festival international du film fantastique de Gérardmer (lire l’encadré). «20 Minutes» a rencontré le duo de réalisateurs avant qu’il ne soit révélé.
Coprésidents du jury, est-ce un rôle dans lequel vous êtes à l’aise ?
Gustave Kervern : Je pensais que ça allait être facile, mais je m’aperçois que voir trois films par jour, c’est un peu difficile pour moi. Peut-être que je suis mal assis aussi ou que j’ai des problèmes d’hémorroïdes… Mais on est bien sûr très content d’avoir été choisi. C’est une responsabilité, parce qu’on sait que décerner un prix à un film est important pour sa carrière commerciale.
Benoît Delépine : Je fais comme dans la vie : j’essaie de n’avoir jamais de renseignements sur un film avant de le voir. Tu as de grandes surprises comme ça, régulièrement. C’est encore plus patent pour les films fantastiques parce que ça peut aller tellement loin.
Etes-vous clients de films fantastiques ? G.K. : Je ne vais jamais voir ce genre de film au cinéma. Mais j’aime avoir peur, être surpris et, souvent, les films fantastiques sont surprenants.
B. D. : Je peux me prendre un film en pleine poire, d’horreur ou de science-fiction, de temps en temps. Avez-vous déjà songé à réaliser un film de genre ?
B.D. : J’ai fait un court-métrage de genre, Une vie de chien. Ça m’a vachement plu mais, quand je le vois, je me dis : « J’ai ça en moi ? C’est archi bizarre.» Ce que l’on fait avec Gustave a quelque chose de généreux, avec un truc derrière qui ne peut pas être dans ces films-là parce que tu dois faire peur absolument.