Benalla « était en panique par rapport à sa famille »
« Elle est certainement partie à l’étranger se reposer et fuir les journalistes avec notre bébé… » En garde à vue, le vendredi 20 juillet, Alexandre Benalla laisse clairement entendre que sa compagne a quitté la France depuis que la polémique a éclaté. Une diversion ?
En réalité, deux jours plus tôt, depuis le Damas Café (lire ci-dessus), l’ancien chargé de mission passe plusieurs coups de fil à des proches installés dans un petit village d’à peine 2000 habitants situé dans l’Eure. C’est justement là-bas que les policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) finiront par retrouver Myriam B., après l’avoir cherchée pendant deux mois.
Myriam B., salariée de LREM
La jeune femme âgée de 32 ans sera interrogée, le 28 septembre 2018, dans une petite caserne de gendarmerie normande posée le long d’une route sans âme. « En arrêt maladie », elle refusera de dévoiler le nom de « l’association » qui l’emploie alors. Il s’agit en fait de La République en marche (LREM), comme 20 Minutes l’avait révélé le 4 janvier. Délégué général du parti fondé par Emmanuel Macron, Stanislas Guerini a fini par confirmer l’information lors d’une conférence de presse en expliquant qu’une rupture conventionnelle de contrat avait été signée avec elle, le 11 janvier. Est-ce Alexandre Benalla, gêné, qui a demandé à sa compagne de mentir aux enquêteurs afin de ne pas jeter plus d’huile sur le feu ? « Je ne sais pas, se souvient l’un de ses anciens amis qui a, depuis, coupé les ponts. Mais, au moment des révélations du Monde, il était vraiment en panique par rapport à sa famille. Il tenait absolument à la protéger… »