20 Minutes (Strasbourg)

Simulation grandeur nature d’une attaque à la Meinau

Un exercice d’entraîneme­nt a été organisé mercredi

- Thibaut Gagnepain

L’alarme vient de retentir. Plusieurs colonnes de policiers spécialeme­nt équipés pénètrent dans l’enceinte du stade de la Meinau. Ce n’est qu’un exercice mais tous les personnels mobilisés, près de 500 ce mercredi aprèsmidi, font comme si une attaque venait de se produire. Le scénario ? Le soir du derby RC Strasbourg – FC Metz, un assaillant équipé d’un couteau a fait plusieurs victimes dans la tribune est famille et tente de rejoindre les autres assaillant­s en tribune sud, qui brandissen­t des armes à feu. Ils doivent se confiner avec des otages dans un salon VIP.

Améliorer la coordinati­on

Le PC sécurité a déjà donné l’alerte. Dans les haut-parleurs, des messages en anglais et en français : « Attention, pour des raisons techniques, nous vous demandons de quitter le bâtiment par la sortie la plus proche.» Les forces de l’ordre ont investi les tribunes, leur périmètre d’interventi­on est classé « zone d’exclusion » et même les secouriste­s n’ont pas l’autorisati­on d’y pénétrer. Ils l’auront vingt minutes plus tard. Les premiers blessés, joués par 300 élèves infirmière­s ont réussi à quitter le stade. Certains ont été pris en charge par le Smur et la Croix-Rouge, rejoints peu à peu par les pompiers. Les victimes en urgence absolue sont transporté­es à l’hôpital, les autres au poste médical avancé, à quelques centaines de mètres. Là, chaque patient reçoit un bracelet avec un QR code. Les médecins s’affairent au sol, en fonction de la gravité des blessures. Les personnes choquées sont prises en charge de leur côté. Voilà plus de deux heures que le faux attentat a débuté et l’opération de sécurisati­on est terminée. Trois terroriste­s ont été abattus, et un dernier interpellé. Le directeur de cabinet du préfet du Bas-Rhin annonce « une centaine de victimes à cette heure ». Les secours sont à pied d’oeuvre pour en sauver.

Les forces mobilisées (police, pompiers, Samu) l’avouent : « Il y a encore beaucoup de choses à améliorer mais ça nous a permis de voir comment on se coordonne dans un lieu susceptibl­e d’être touché par une tuerie de masse. »

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Les pompiers évacuent des victimes.

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