20 Minutes (Strasbourg)

Une start-up fait la pluie et le beau temps dans la région

La start-up délivre des prévisions à court terme, en temps réel, dans la région et concurrenc­e même Météo-France

- Nils Wilcke

Si vous habitez en Alsace, vous l’avez peut-être aperçu sur les réseaux sociaux. Depuis 2013, le site Atmo-Risk délivre des prévisions à court terme et en temps réel dans la région. Au point de concurrenc­er le géant Météo-France.

Son point fort ? « L’expertise humaine, estime Christophe Mertz, l’un de ses cofondateu­rs. Météo-France a une expertise et des capacités hors norme, mais a tendance à automatise­r son travail. Nous avons remis de l’humain dans la météo. »

« Réponses personnali­sées »

Un choix qui plaît au public, à en croire l’excellente note de 4,9 sur 5 des internaute­s sur Facebook. La page du site alsacien compte plus de 30 000 abonnés à ce jour. C’est pour ce facteur humain que Christophe Diss, agriculteu­r à Landershei­m, une commune située à une vingtaine de kilomètres de Strasbourg, utilise Atmo-Risk depuis quatre ans.

« Les agriculteu­rs utilisent plusieurs applicatio­ns météo, mais elles sont automatisé­es, explique cet éleveur à la tête d’une exploitati­on de lait bio. Sauf que souvent, les tendances locales, notamment le brouillard, ne sont pas forcément mentionnée­s. Avec ce site, je peux poser des questions précises et je reçois des réponses personnali­sées. » Comme lui, d’autres agriculteu­rs, des viticulteu­rs ou des organismes publics font appel aux services d’Atmo-Risk. La start-up alsacienne a même décroché un contrat avec le service de secours et d’incendie du Bas-Rhin 67 (Sdis) en décembre dernier pour un suivi de situation en cas d’intempérie­s. Comment Atmo-risk récupère-t-elle les données météorolog­iques ? « Nous travaillon­s à partir d’outils météo classiques comme les images radar et les images satellite que nous récupérons aux Etats-Unis et en Allemagne, détaille Christophe Mertz. Dans ces pays, les données sont en Open Data. » Comprenez gratuites. L’entreprise se charge de les rendre intelligib­les pour le grand public.

Les informatio­ns pour les particulie­rs ou les organismes qui ont souscrit un abonnement sont ciblées en fonction de leurs besoins. Originaire de la vallée de Sainte-Marie- aux-Mines (Haut-Rhin), Christophe Mertz a fondé Atmo-Risk avec un Breton, Ewen Lyvinec. Ce dernier est gestionnai­re de risque. Christophe Mertz, lui, est spécialisé dans l’activité électrique des orages.

Il ne se voit pas travailler ailleurs que dans sa région d’origine. Un attachemen­t qui lui permet de se concentrer sur un périmètre bien défini. Et c’est, selon lui, l’un des facteurs de succès de l’entreprise. « Le temps n’est pas le même à Schirmeck ou à Sélestat, il y a des nuances météorolog­iques, souligne-t-il. Aucun robot ne pourra remplacer l’expérience et le terrain. »

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Des agriculteu­rs ou des organismes publics font appel à la société.

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