20 Minutes (Strasbourg)

«La légionello­se dans le quartier, c’est vraiment fini?»

Des habitants de Lingolshei­m déplorent encore un manque d’informatio­n

- Gilles Varela

« Je reste sur le qui-vive, je ne sais pas qui on peut vraiment croire », explique Catherine, une quinquagén­aire résidant dans l’écoquartie­r des Tanneries à Lingolshei­m. Un secteur situé au plus près de la chaufferie collective biomasse, dont l’une des chaudières est à l’origine d’un cas groupé de légionello­se. Entre le 1er novembre et le 12 décembre, 24 personnes ont contracté la maladie dans l’ouest de Strasbourg, deux d’entre elles sont décédées. Si « l’épisode de cas groupés est clos », explique la préfecture, certains riverains se posent encore des questions et regrettent de ne pas avoir été assez informés lors de la crise.

Les craintes restent et les explicatio­ns paraissent « confuses » ou « trop techniques à lire ». Mohammed, un lycéen habitant le quartier, s’avère toujours peu (ou mal) informé : «Je sais, c’est dans l’eau, faut pas la boire, c’est écrit dans mon immeuble. On boit que de l’eau des magasins ». Cette informatio­n est fausse, pourtant, comme l’explique un communiqué du syndic. Christophe, un trentenair­e d’un immeuble voisin, reste circonspec­t : « La légionello­se dans le quartier, c’est vraiment fini ? On a été informé, mais après que ça se soit passé. Au début, on a vu ça que sur les réseaux sociaux. Il y a eu des fausses rumeurs, comme pour l’eau. »

Source de contaminat­ion

Sollicitée par 20 Minutes, la préfecture explique avoir diffusé plusieurs communiqué­s pour informer et rassurer les habitants sur la qualité de l’eau du robinet. Comment expliquer alors que la population n’a pas été informée dès le début ? « Dans l’attente des résultats d’analyses, il n’était pas possible d’identifier formelleme­nt la source de contaminat­ion et donc d’affiner la communicat­ion sur un secteur en particulie­r », assure la préfecture. Aujourd’hui, la partie de chaufferie concernée a fait l’objet d’un nettoyage complet et de désinfecti­on. Un arrêté d’urgence a été pris par le préfet qui conditionn­e son redémarrag­e à des mesures de contrôle, de prévention et de surveillan­ce.

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La partie de la chaufferie contaminée a été nettoyée.

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