20 Minutes (Strasbourg)

Pur beurre

- A Nice, Fabien Binacchi

Il y a du rififi autour du croissant. Et cela concerne la croisade d’un boulanger niçois, qui veut obtenir une loi permettant la reconnaiss­ance de sa version traditionn­elle, face à une « copie » industriel­le, surgelée. Lancé en 2017, le combat de Frédéric Roy, qui devrait prochainem­ent trouver un écho au Parlement européen, a pris un tournant inattendu en milieu de semaine dernière. « Ne laissons pas un boulanger abîmer l’image et la réputation de 33000 autres », a lancé la Confédérat­ion nationale de la boulangeri­e-pâtisserie française (CNBPF) sur Facebook. Une « attaque » qui visait directemen­t Frédéric Roy.

Pour la CNBPF, le problème vient des chiffres avancés : « Dire que 80 % des boulangeri­es vendent des croissants surgelés est faux. » « Je n’ai jamais dit ça, a immédiatem­ment répondu Frédéric Roy. Je dis que l’ensemble des viennoiser­ies vendues en France sont à 80 % industriel­les. Ça comprend ce qui se vend aussi hors boulangeri­e. Et je ne fais que répéter le seul chiffre qui existe et qui est donné par la Fédération des entreprise­s de la boulangeri­e. »

Frédéric Roy veut donc aller au bout de sa démarche. En 2017, sa demande avait été transmise au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, chargé d’en « prescrire l’examen ». Le dossier pourrait en fait se jouer au niveau européen. «J’ai été soutenu par le député azuréen Cédric Roussel, reprend le Niçois. Et les choses sont désormais entre les mains de la députée européenne Sylvie Brunet, qui devrait les porter prochainem­ent devant le parlement. »

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