Education
Pour lutter contre ce qu’il nomme « séparatisme islamiste », Emmanuel Macron a dévoilé mardi soir à Mulhouse (Haut-Rhin) quelques mesures pour enrayer les « influences étrangères » sur l’islam en France. Parmi ses propositions, le président a dit vouloir supprimer les Elco, ou enseignements en langues et culture d’origine étrangère, des cours facultatifs. Mais l’annonce n’a pas enchanté les syndicats de profs.
« Ce discours fait peser des soupçons sur ces enseignements, or ce n’est pas une bonne chose que d’instrumentaliser l’école », déplore Francette Popineau, cosecrétaire générale du SNUIPP-FSU, premier syndicat dans le primaire. Ces Elco peuvent être inspectés par l’Inspection de l’Education nationale, comme les autres cours. «Il ne faut pas laisser entendre que ces professeurs sont en roue libre, ils sont sous l’autorité du chef d’établissement », insiste Francette Popineau.
«C’est du réchauffé»
Même accueil frileux au Snes-FSU, premier syndicat dans le secondaire. «C’est du réchauffé, car les Elco ont déjà été réformés», estime Frédérique Rolet, secrétaire générale de l’organisation. « Il y a une vérification des compétences et des types de pédagogie utilisés », explique-t-elle. Ce discours « fait diversion : on pointe encore certaines origines plutôt que d’autres, tranchet-elle. Le problème, ce ne sont pas les Elco, mais les causes qui peuvent nourrir le séparatisme.»