Une décision inédite dans le pays
Un impératif : protéger les élèves et leurs enseignants. La décision de fermer les établissements scolaires et universitaires est inédite dans l’histoire du pays. « Ce n’est pas une période où les enfants ne doivent pas travailler », a toutefois déclaré jeudi soir le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, lors d’un point presse. «Cette mesure, nous y sommes préparés, a-t-il poursuivi. La France a des atouts, dont le Cned [Centre national d’enseignement à distance].» Début mars, le ministère de l’Education avait présenté une plateforme gratuite du Cned, Ma classe à la maison, qui offre la possibilité aux enseignants de proposer des activités aux élèves et de tenir des classes virtuelles. «Nous allons proposer une solution à chacun », a précisé Jean-Michel
Blanquer. La décision paraît justifiée pour la plupart des syndicats d’enseignants : « C’est une solution de bon sens, car on ne peut pas assurer la mise en place des gestes barrières dans les établissements », indique Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU. Mais plusieurs syndicats estiment que l’enseignement à distance ne sera pas optimal. « Tous les élèves ne sont pas bien équipés en informatique et n’ont pas une connexion Internet optimale », ajoute Stéphane Crochet, secrétaire général du syndicat enseignant SEUnsa. Autre difficulté : s’assurer d’un minimum d’assiduité chez les élèves. « On ne peut pas contraindre les élèves à se connecter plusieurs heures », note Frédérique Rolet.