Au Parlement, le centre de dépistage est peu fréquenté
Le lieu pourrait finalement être fermé dès le 4 juillet
Jusqu’à 2 000 personnes testées par jour, 21 boxes accessibles, 4 laboratoires privés à la manoeuvre… Le 11 mai, un énorme centre de dépistage du Covid-19 avait été installé au Parlement européen de Strasbourg. Le but ? Accueillir les personnes asymptomatiques, identifiées par l’assurance-maladie ou les généralistes, comme possibles cas contacts. Un mois plus tard, l’espace installé au sous-sol du bâtiment Louise Weiss est toujours en activité. Plutôt réduite mardi matin, avec une cinquantaine de patients attendus. « Nous avons entre 40 et 70 personnes par jour», confirme le docteur Roger Wolff. Le coordinateur du centre ne le nie pas, le Parlement européen est «clairement surdimensionné » au vu de la faible fréquentation. Résultat, Barrand a quitté les lieux et laissé le marché à Bio67, Biolab et Biogroup. Les trois sont toujours installés, mais tournent au ralenti. Depuis l’ouverture du centre, Bio67 a réalisé « 840 tests » pour « 2 positifs ». « Au début, l’ARS pensait que pour un cas positif, il y aurait 20 cas contact.
Au final, c’est plutôt 3 ou 4», précise Judith Etienne, pharmacienne biologiste. Dans le box voisin, chez Biogroup, sur la « vingtaine de patients testés par jour », aucun ne s’est jusque-là révélé porteur du coronavirus. «Mais on est prêt à pouvoir en accueillir plus ici. Nos autres labos sont saturés. Ici, tout est bien organisé, ça fonctionne parfaitement », assure Céline Cartier, pas vraiment favorable à une fermeture anticipée du centre.
«Compliqué à gérer»
Prévu initialement jusqu’au 31 juillet, il pourrait pourtant être fermé dès le 4. C’était en tout cas au programme des discussions d’une réunion, mardi soir, entre les laboratoires et l’agence régionale de santé du Grand Est. Jointe, l’ARS n’a pas répondu aux sollicitations de 20 Minutes, pas plus que la Préfecture du Grand Est. « Je ne sais pas si ça va se faire, mais en cas de deuxième vague, ce serait vraiment compliqué à gérer sans ce centre de dépistage », conclut le docteur Roger Wolff.