La bataille fait rage pour la présidence de l’Eurométropole
La succession à Robert Herrmann à la tête de l’Eurométropole, entraîne une drôle de bataille dont l’issue sera connue mercredi
Une dernière élection et la page des municipales sera tournée. Mercredi matin, les cent conseillers de l’Eurométropole de Strasbourg désigneront leur présidente. Trois candidates s’étaient déclarées jusqu’ici : la maire d’Holtzheim Pia Imbs, celle de Schiltigheim Danielle Dambach et celle de Lingolsheim, Catherine Graef-Eckert.
Depuis jeudi, il n’en reste plus que deux. Pia Imbs et Danielle Dambach ont uni leurs forces, avec l’appui de la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian. Ainsi, la première occuperait le fauteuil principal, avec deux « présidentes déléguées » à ses côtés. « Nous proposons une gouvernance collégiale avec, pour la première fois, une présidente de l’Eurométropole issue d’une commune de la deuxième couronne », a lancé l’élue de la capitale alsacienne.
« Notre souhait est de fédérer les communes, pas de les opposer, a justifié Pia Imbs. C’est pour cela que je lance un appel au rassemblement autour de notre projet.»
Un appel qui passe plutôt mal du côté de Catherine Graef-Eckert. Tout juste investie par le groupe «Une
« L’ancien monde [de la politique] a de beaux jours devant lui. »
Catherine Graef-Eckert, maire de Lingolsheim
Eurométropole pour tous », qui revendique « entre 26 et 28 communes » acquises à sa cause, elle regrette la méthode employée. « Décidément, l’ancien monde [de la politique] a encore de beaux jours devant lui… Nous, c’est d’abord le projet et ensuite le partage des postes. Elles, c’est l’inverse.» Son courant pourrait même compter de nouveaux alliés avec les socialistes. « On en discutera, je n’ai pas d’avis préconçu mais j’ai constaté que la candidature de Pia Imbs ne faisait pas l’unanimité», répond l’ancienne maire de Strasbourg, Catherine Trautmann. Elle aimerait que le partage du pouvoir au sein de présidence de l’Eurométropole s’inscrive dans la lignée du précédent mandat, conduit par Robert Herrmann, avec l’appui d’Yves Bur. Soit pile poil le même héritage revendiqué par Catherine Graef-Eckert…
Les socialistes représentent huit suffrages, sur les cent exprimés et répartis selon l’importance des 33 communes. Si on les ajoute aux «35voix» que dit pouvoir réunir « Une Eurométropole pour tous», une lutte indécise s’annonce, mercredi, sur les boîtiers électroniques.
En face, le camp Imbs-Dambach-Barseghian s’appuiera logiquement sur les 35 voix de la majorité strasbourgeoise, les 6 Schilikois ainsi que l’unique suffrage d’Holtzheim. Le renfort des deux élus d’Ostwald ne devrait également pas être une surprise mais… Cela ne fait pas 50.