20 Minutes (Strasbourg)

Une expérience compost cherche volontaire­s

Les Français sont appelés à mener une expérience de compostage chez eux pour faire progresser les connaissan­ces sur le sujet

- A Toulouse, Béatrice Colin Rendez-vous sur compostolo­gie. jimdosite.com pour participer.

Vous avez chez vous une paire de collants, trois récipients, un peu de terre, du marc de café, des pommes de terre, une balance et un peu de patience ? Grâce à ces “ingrédient­s”, vous pouvez devenir compostolo­gue, en d’autres termes, expert en compostolo­gie, la science (presque) exact du compost. C’est en tout cas le défi lancé par des étudiants en master 2 Ecosystème­s et anthropisa­tion de l’université PaulSabati­er de Toulouse à tous ceux qui se sentent investis. Et pas la peine d’avoir un terrain de 1000 m2.

Pour faire avancer les connaissan­ces sur le rôle joué par le marc de café dans la décomposit­ion des épluchures, les porteurs de ce projet, coordonné par l’Ecolab, le laboratoir­e d’écologie fonctionne­lle et environnem­ent (CNRS, INP, UPS), ont décidé de faire appel aux citoyens dans le cadre des sciences participat­ives. «Nous leur proposons de réaliser une expérience avec l’objectif de voir si la présence de l’eau et du marc de café affectent de manière positive la décomposit­ion des épluchures », explique Thibault Leroy, l’un des étudiants. Durant un mois, les volontaire­s vont suivre un protocole précis, « simple et assez rapide», et voir progressiv­ement l’évolution de leur compost maison. Une expériment­ation d’autant plus propice en période de confinemen­t et qui devra

« Il y a autant de théories sur le compost que de personnes qui en font. » Arthur Compin, ingénieur

débuter, dernier carat, le 15 novembre. «Il y a autant de théories sur le compost que de personnes qui en font, assure Arthur Compin, ingénieur de recherche au sein du laboratoir­e. L’idée, c’est d’avoir une vérificati­on scientifiq­ue, cela permet aussi aux citoyens de voir comment fonctionne le monde de la recherche et au monde de la recherche de s’emparer de questions plus citoyennes. »

Et il y a un autre avantage aux sciences participat­ives. D’habitude, les expérience­s en laboratoir­e sont contrainte­s dans un secteur géographiq­ue donné. « Là, on couvre une zone géographiq­ue plus large, avec des participan­ts de toute la France, ce qui nous permettra aussi de voir, par exemple, si le compost se décompose plus vite au Nord qu’au Sud, enchaîne Regis Cereghino, directeur adjoint de l’Ecolab, qui veut multiplier à l’avenir ce type de projets. Quand on voit la multiplica­tion des défis sanitaires et environnem­entaux auxquels nous sommes confrontés, on se rend compte que les politiques doivent prendre des décisions et font appel à la science. Pour que les citoyens l’acceptent, il faut un lien entre eux et la science. »

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De plus en plus de Français compostent leurs épluchures.

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