La fin du Printemps, la suite en suspens
Le grand magasin devrait fermer ses portes en novembre 2021. Que se passerat-il après? On a demandé à un élu et nos lecteurs
Le sujet est aussi sensible qu’il passionne. Depuis l’annonce, le 10 novembre, de la fermeture du magasin Printemps de Strasbourg en novembre 2021, beaucoup s’interrogent sur le devenir du bâtiment. Peut-être même les 75 salariés qui sont concernés, sans compter les 80 démonstrateurs employés par les marques. Que deviendront ces 7 500 m² répartis sur six étages, dont le rez-de-chaussée ? Devant un tel espace, les idées ne manquent à personne. Une pétition a déjà été lancée sur le site change. org. Son créateur, Samuel Cardon, propose de « favoriser l’économie sociale, solidaire et locale, plus respectueuse des personnes et de l’environnement » au sein du futur lieu. Il en appelle à la mairie de Strasbourg afin qu’elle utilise « son droit de préemption ». « Mais ne nous pouvons pas, car le loueur actuel arrive en fin de bail et le propriétaire fera ce qu’il veut. Je crois que c’est un fonds de pension anglais et il n’a d’ailleurs pas encore communiqué ses intentions », réagit Joël Steffen. L’adjoint à la maire en charge du commerce l’avoue, il ne sait pas exactement combien cela pourrait coûter de louer l’endroit. « Mais on sait que c’est très cher ! », résume-t-il en évoquant une fourchette « qui va de 1,5 à 4 millions d’euros annuels ».
Un grand marché couvert?
A ce tarif-là, pas sûr que l’équipe de Jeanne Barseghian ait les moyens de se positionner. « Nous aurons quand même des leviers, insiste Joël Steffen. Si on peut créer un dialogue avec de potentiels investisseurs, on le fera. Pour nous, il est très important que quelque chose d’intéressant soit proposé et qu’il soit à la hauteur de son emplacement. » Comme un grand marché couvert ? La proposition est revenue de nombreuses fois dans la consultation lancée auprès de nos lecteurs. Beaucoup y verraient bien s’installer des producteurs, voire des artisans locaux. « C’est vraiment quelque chose qui manque à Strasbourg, dans un lieu aussi grand, en plein centreville, ça serait vraiment le top ! », écrit Margaux dans sa contribution.
La possibilité de mettre de nombreux restaurants ressort également beaucoup. Sébastien Kremser voit ainsi « un food court avec la gastronomie et les produits alsaciens du même style que le Mercado Little Spain à New York. » Ce serait alors « le palais de la gastronomie alsacienne », dont rêve Paul-Edouard !
Et si finalement l’énorme bâtiment était dédié à la culture ? On rejoint là le projet de Virginie Farges et de son « mini Louvre avec expositions, photos, sculptures, dessins, possibilités de cours d’arts plastiques, etc. ». Plus minoritaires, certains aimeraient tout simplement que des logements soient créés, « car il en manque ». Ils sont en tout cas bien moins que ceux qui réclament que la façade, largement modernisée en 2013, soit détruite…