«Mon club de coeur, c’est Strasbourg», concède le Lensois
L’Alsacien de Lens Jonathan Clauss affronte Strasbourg, samedi
A 28 ans, Jonathan Clauss découvre seulement la Ligue 1. Arrivé cet été chez les Sang et Or après avoir passé deux ans à Bielefeld (Allemagne), l’Alsacien se prépare à affronter le Racing Club de Strasbourg samedi (21 h).Un club où il a été formé avant d’être recalé au moment de passer pro.
Que représente Strasbourg pour vous?
Tout. C’est là-bas que j’ai commencé ma formation à 5, 6 ans. C’est toute mon enfance, l’endroit dans lequel j’ai grandi. Quand on interroge des joueurs sur leur club de coeur, il y en a plein qui répondent le Real, le Barça. Pour moi, c’est Strasbourg et ça le restera.
Pourtant, le club ne vous a pas gardé…
Oui. A 18 ans, un mois avant la fin de la saison, le club m’a prévenu qu’il ne voulait pas me garder. Je pensais que je n’arriverais pas à jouer ailleurs. Cela a été dur de tourner la page après plus de dix ans passés dans ce club. Il m’a fallu cinq ans avant de repenser à une carrière pro.
Vous avez dû trouver du travail ?
Oui, je faisais de l’intérim. Je bossais à La Poste ou en tant que distributeur de pubs. Il me fallait un travail entre 8 h et 15 h pour pouvoir m’entraîner
le soir. Puis, en 2016, je suis allé jouer à Avranches (National). On a fait un super parcours en Coupe de France. Je devais resigner à Avranches mais Quevilly (Ligue 2) m’a contacté.
En quoi votre parcours vous aide ?
Je me rends plus compte de ce que j’ai aujourd’hui. Pour moi, rien n’est normal dans ce qui m’arrive. Pourtant, je vis comme avant sauf qu’il n’y a plus les mêmes chiffres sur la fiche de paie.