« L’homogénéité actuelle du stade va être cassée»
Coût, architecture, capacité… Le projet de rénovation de l’enceinte strasbourgeoise divise
Une tribune sud refaite, une capacité d’accueil portée de 26000 à 32000 spectateurs et une fin de chantier en septembre 2025… Le projet de rénovation de la Meinau, à Strasbourg, a été dévoilé mardi. Ce sera « un stade de demain avec l’ambiance d’aujourd’hui », s’est félicité Marc Keller, président du Racing. Pourtant, les lecteurs de 20 Minutes que nous avons consultés ne partagent pas tous son enthousiasme. Plusieurs critiques reviennent avec insistance. A commencer par l’esthétique future. «L’homogénéité actuelle du stade va être cassée », regrette Ugo en référence à la future tribune sud qui s’élèvera 30 m au-dessus de ses voisines. Philippe, lui, se réjouit lui de «garder le côté stade à l’anglaise, avec les tribunes proches du terrain». D’autres points font aussi débat. Comme la future jauge de 32 000 personnes. « Tous ça pour n’avoir que 6 000 places supplémentaires ? », s’interroge David, qui espérait une capacité «entre 35000 et 40000 places ». Réponse de Marc Keller ? « Ce que nous souhaitons, c’est un stade plein. Là, on aura la capacité de le remplir », avait expliqué, mardi, le président du Racing en parlant d’un « stade ambitieux et réaliste ». Et qui devrait permettre au club alsacien de générer des recettes supplémentaires, aujourd’hui plafonnées à « 20 millions d’euros par an» d’après le dirigeant.
« Un besoin non essentiel »
Le coût du projet, 100 millions d’euros hors taxes, a aussi fait beaucoup réagir les lecteurs de 20 Minutes. D’autant plus que les fonds proviendront uniquement des contribuables, dont une moitié du budget abondée par l’eurométropole et un quart par la grande région. « Cent millions d’euros jetés par les fenêtres pour un besoin non essentiel », attaque Yacha Tovaroff. Certains estiment que cet argent aurait pu servir ailleurs. « Ce projet donnera aussi du travail, préfère nuancer Emmanuel. Les chantiers sont toujours les bienvenus par les temps qui courent.»