Les Bains n’ont pas fini leur toilette
Fermés depuis 2018, les Bains municipaux, en partie classés monument historique, sont en rénovation jusqu’à 2022
Mais que se passe-t-il derrière les épais murs des Bains municipaux de Strasbourg ? A première vue, c’est plutôt calme. Le vaste projet de rénovation de ce joyau de la Neustadt, ouvert en 1908 et en partie classé monument historique, serait-il une victime collatérale du Covid-19? Non, car, même si ce n’est pas forcément très visible de l’extérieur, à l’intérieur, ça turbine. C’est l’adjoint de la maire chargé de la santé, le Dr Alexandre Feltz, qui pilote le projet. A savoir le secteur « aile médicale » qu’il a initié, ainsi que toute la partie des piscines. «Il s’agit d’enjeux financiers très importants, avec 40 millions d’euros engagés sur la partie natatoire et six millions pour l’aile médicale», précise l’élu.
Pour l’heure, pas de difficulté majeure. L’étanchéité des bassins est quasiment terminée, les travaux pour les carrelages et les vitraux sont en cours de réalisation ou achevés, comme les boiseries extérieures et le chauffage. Un chantier qui roule, et qui réserve de bonnes surprises. «Comme lorsque l’on découvre de belles choses qui avaient été cachées», souffle l’élu, sans en dire plus. On sait toutefois que, dans la partie de l’aile médicale, existe un vieil ascenseur en marqueterie. Ne pouvant plus être utilisé, il avait été conservé à la demande d’associations. Il sera transformé en une salle d’attente pour la Maison du sport-santé.
Economie d’eau et d’énergie
Respect de l’histoire des lieux et des fonctions se conjuguent aussi à une exigence de fonctionnalité. «Un lieu magnifique et unique pour les Strasbourgeois, mais qui va bien audelà, précise le docteur. Un vrai milieu d’activités physiques et de santé.» Et qui dit rénovation dit écologie. Avec en tout premier lieu, 80 % d’économies d’eau pour la future piscine. Auparavant, «on utilisait 850 l d’eau par baigneur», rappelle Alexandre Feltz. Economie d’énergie également, avec 40% de réduction de la consommation d’électricité.
A l’extérieur, l’objectif est de déminéraliser la cour intérieure, qui va devenir un jardin arboré. Un lieu de déambulation et d’activité, avec des jets d’eau, mais aussi avec une petite piscine extérieure. Pas pour faire des longueurs, mais pour se prélasser dans un bassin de balnéo.