Pour la beauté des gestes (barrières)
De nouveaux produits, censés limiter la transmission du virus, sont élaborés
Gel, masques, lingettes… Depuis le début de la pandémie, les objets nécessaires au respect des gestes barrières se sont imposés dans notre quotidien. Mais nombre d’entreprises tentent de développer de nouveaux produits censés nous aider à tenir le coronavirus à distance.
˃ Spray nasal. Développé par le groupe français Pharma & Beauty (P&B), le spray anti-Covid « permet de réduire la charge virale de 99%» en délogeant et en désactivant les agents infectieux situés dans les fosses nasales, assure Laurent Dodet, président fondateur de P&B. Un procédé intéressant, « si on fait une inhalation juste après avoir été infecté», estime Pierre-Jacques Raybaud, médecin généraliste diplômé en immunologie. Ce produit à base d’eau ionisée devrait obtenir prochainement son marquage CE en vue de sa commercialisation dans les pharmacies d’Europe dès février. ˃ Bain de bouche. Et pourquoi pas un dispositif aux effets similaires pour une hygiène buccale anti-Covid? Un bain de bouche, lui aussi capable de réduire la charge virale, a été mis au point par le géant Unilever. Le groupe néerlando-britannique a commandé une étude indépendante sur l’efficacité virucide de son produit à base de chlorure de cétylpyridinium (CPC), connu pour ses propriétés antivirales et antibactériennes. « Les résultats préliminaires de ces essais montrent qu’une utilisation appropriée d’un bain de bouche contenant la technologie CPC pourrait jouer un rôle important en tant que mesure d’hygiène préventive supplémentaire pour réduire la transmission virale du Covid-19 », indique Unilever.
˃ Masque virucide. Plusieurs entreprises françaises ont créé des masques enrichis en virucide. La marque Serge Ferrari, en Isère, a conçu un tissu à base de particules d’argent. L’entreprise montpelliéraine Pharma Nature vend, de son côté, des masques au cuivre. Une piste également explorée par la société ProNeem, à Marseille, qui a conçu un masque imprégné d’un virucide à base de chlorure d’argent, qui élimine 99,9 % du virus en quelques minutes en détruisant sa membrane, selon l’expertise réalisée par un laboratoire indépendant sur le Covid-19. Baptisé « Viral Stop », ce masque a passé les tests d’innocuité et d’efficacité imposés par la réglementation française. Il sera vendu dès la fin janvier dans les bureaux de tabac. Toutefois, prévient Pierre-Jacques Raybaud, « le taux de fuite de ce masque [l’air exhalé qui sort du masque sans être filtré] restera toujours plus important que celui d’un masque FFP2 ou FFP3».