L’opposition partagée sur un éventuel reconfinement
Confinement ou pas confinement? Le suspense reste entier. Dans l’attente d’une prise de parole d’Emmanuel Macron, l’opposition est partagée sur le sujet, entre fatalité et difficultés pour trouver d’autres propositions. « Le confinement n’est pas une fatalité », assure Bastien Lachaud, député LFI de Seine-Saint-Denis. Pour contrer l’épidémie, les insoumis proposent «de faire fonctionner la société par rotation, pour que les gens ne soient pas tous à la même heure dans les transports, les entreprises… On doit tout faire pour éviter que la société ne s’arrête totalement, car ce serait un drame.» Lors de ses voeux à la presse, lundi, Marine Le Pen a de son côté fustigé « la politique du chien crevé au fil de l’eau», dénonçant les errements de l’exécutif dans sa gestion de l’épidémie. La présidente du RN a plaidé pour «territorialiser les mesures de restriction», en adaptant l’éventuel confinement selon la situation dans chaque territoire. Cette adaptabilité selon les régions était défendue, récemment encore, par la droite concernant le couvre-feu. Mais, aujourd’hui, Les Républicains appellent le chef de l’Etat à durcir la politique sanitaire. Damien Abad, le patron des députés LR à l’Assemblée, souhaite un « confinement dur » : « Le couvre-feu n’était pas la bonne solution, et les Français n’attendent pas des demi-mesures. »
Pour le sociologue Jean Viard, la colère des commerçants est légitime, mais elle passe à côté d’un point essentiel. « Il faut diminuer les interactions sociales, assure-t-il à 20 Minutes. Si vous laissez les écoles ouvertes et qu’il faut encore aller au travail, il ne reste plus grand-chose à fermer à part les commerces. »