La durée de l’isolement des personnes contaminées par les variants allongée
Face aux variants, la durée de quarantaine des personnes contaminées est allongée
Tester. Isoler. Contrôler. Et ne pas se laisser déborder. Alors que trois vaccins sont disponibles dans l’Hexagone, l’apparition ces dernières semaines de variants du coronavirus suscite de vives inquiétudes (lire ci-dessous). Aussi, la direction générale de la Santé (DGS) a expliqué qu’« un renforcement spécifique [était] prévu » pour les variants brésilien et sud-africain, dans une note urgente publiée dimanche soir à destination des professionnels de santé. Car, bien que leur circulation soit « aujourd’hui minoritaire », ils pourraient rendre les vaccins moins efficaces. La DGS a donc décidé d’alourdir le protocole sanitaire entourant les personnes contaminées par l’un ou l’autre de ces deux variants. Désormais, l’isolement de ces dernières passera à dix jours, contre sept en cas d’infection par la souche classique ou par le variant britannique.
«Ce délai de sept jours, nous étions nombreux à le trouver trop court, rappelle le Dr Jean-Paul Hamon, président d’honneur de la Fédération des médecins de France. Le ramener à dix jours semble raisonnable. » Par ailleurs, la levée de l’isolement ne sera pas automatique. «Du fait de la contagiosité de ces deux variants, un test de sortie d’isolement doit être systématiquement réalisé pour les personnes qui en sont porteuses», prévoit la DGS. S’il est négatif, pas de problème : elles pourront reprendre leurs activités. En revanche, « si le test revient positif, l’isolement sera prolongé de sept jours après ce résultat», ajoute la DGS. Soit au moins dix-sept jours au total. «On sait que les tests PCR mettent du temps à “se négativer”, cela n’a aucune valeur, réagit Jean-Paul Hamon. Des malades ont eu des tests PCR positifs jusqu’à cinquante jours après le premier test positif, mais les débris de virus détectés ne signifient pas qu’on est encore contagieux. »
Pour ce qui est des cas contact de personnes infectées par les variants brésilien et sud-africain, la DGS élève aussi le niveau de vigilance. Elles doivent « bénéficier d’un test PCR dès l’identification », précise-t-elle. Et même en cas de résultat négatif, elle insiste sur « l’importance de bien respecter la période de quarantaine de sept jours depuis le dernier contact à risque et sur la nécessité de réaliser un test RT-PCR à J7, à l’issue de cette période ».
«Des malades ont eu des tests positifs jusqu’à cinquante jours après le premier test positif.» Jean-Paul Hamon, médecin