Mbappé et le PSG sortent le grand jeu à Munich (2-3) en Ligue des champions
Les Parisiens sont allés arracher une victoire importante face au Bayern (2-3) en quart de finale aller, mercredi
Finalement, ce n’était pas si dur de battre le Bayern Munich. Plus de six mois après la finale perdue à Lisbonne, le PSG est allé s’imposer (2-3), dans la douleur, sur la pelouse bavaroise, en quart de finale aller de Ligue des champions. En aucun cas une garantie pour la suite, mais un verrou psychologique de plus qui saute après le Barça.
Un départ canon. Les visages fermés des Parisiens au moment d’entrer sur la pelouse et les dents qui claquent, à cause du froid glacial de Munich, semblent de mauvais augure, de même que l’alerte précoce de Choupo-Moting sur la barre de Keylor Navas. Mais la chance est bien du côté parisien. Une minute après avoir frolé la correctionnelle, le PSG piège les Allemands à leur propre jeu, celui de la transition éclair sur un contre rondement mené.
Di Maria, Neymar, Mbappé. Bim, bam boum, but du Français, bien aidé par une surprenante erreur de Neuer, colosse aux mains d’argile pour sa première intervention de la rencontre.
Marquinhos, l’art de sortir avec panache. Comme à Barcelone, Paris assomme d’entrée l’adversaire dans son ring, mais la comparaison s’arrête là. Le Bayern repart outrageusement à l’attaque avec l’orgueil du champion. Coman s’amuse avec Dagba, Kimmich sort le même match que Kroos la veille, Müller butte sur un Navas encore monumental mercredi. Il neige des occasions sur la cage parisienne, Marquinhos se tient les adducteurs, le vent a tourné. Ou presque. Dans un ultime élan d’héroïsme, le capitaine parisien dégaine son meilleur enchaînement d’attaquant pour tromper Neuer (0-2, 28e). Marqui sort blessé. Cette fois, les choses se corsent vraiment.
Choupo, forcément. En l’absence de Robert Lewandowski et face au Paris Saint-Germain, le salut bavarois ne pouvait venir que d’Eric-Maxim ChoupoMoting. Ou plutôt « Chouponaldo ». Malchanceux en début de match sur une tête à l’aveugle, l’attaquant camerounais rectifie le tir après la demi-heure de jeu au terme d’une action où le PSG aura brillé par son laxisme défensif. Du tacle sans convictions de Di Maria au marquage étourdi de Danilo Pereira, tout a été mis en place pour permettre à l’ancien de la maison de planter son petit but.
Neymar leadeur, Mbappé sauveur. Aucun scandale dans ce but, ni dans l’égalisation de Thomas Muller – également de la tête – en seconde période, si ce n’est qu’ils sont arrivés un peu tard proportionnellement au nombre d’occasions que se sont procurées les Allemands. En face, Paris n’a pas grand-chose à proposer collectivement en dehors des inspirations souvent magiques de Neymar. Auteur de deux passes décisives, le Brésilien a en revanche loupé la balle de 1-3 (51e). Un affront finalement rattrapé par Kylian Mbappé (2-3, 68e) à un moment où Paname prenait pourtant un bouillon monstre. Oui, Lisbonne est vraiment derrière eux. Mais cette fois, il y aura un second round.