Pas de piques de gros
Pourquoi l’Alsace n’aura pas de vaccinodrome avant, peut-être, juin ?
Plus d’une centaine de vaccinodromes contre le Covid-19 devraient être mis en place en France d’ici à fin-avril. Mais seulement deux dans le Grand-Est, à Nancy et à Metz. Pire, il n’y en a aucun en Alsace, pourtant l’un des bassins de vie le plus grand de toute la zone.
« Les centres sont suffisants »
Dans la région, où les capacités d’accueil hospitalières tiennent le coup, pour le moment, le pourcentage de la population ayant déjà reçu une ou deux doses tourne pourtant aux alentours des 13 %. Soit en-dessous de certains départements où s’ouvrent ces mégas centres. Comme la Gironde, qui affiche déjà un 14,3 % ou, au hasard, les Pyrénées-Atlantiques (15,3 %). Interrogée par 20 Minutes sur cette question, la ville de Strasbourg rappelle que cette épineuse question des vaccinodrome est pilotée par la préfecture et l’agence régionale de santé (ARS) Grand-Est, même si certains élus, en off, se disent mécontents de la situation. Contactée, la préfecture du Bas-Rhin se veut rassurante. Elle rappelle qu’il existe 22 centres de vaccination dans le Bas-Rhin, dont quatre récemment installés.
Soit une capacité de fournir 40 000 doses par semaine. Or, seules environ 27 000 sont actuellement utilisées. « A ce stade, les centres de vaccination sont suffisants pour absorber les doses disponibles. Un vaccinodrome est envisagé au mois de juin », précise la préfecture. De son côté, l’ARS reste pour le moins évasive : « Le travail est toujours en cours sur les projets. La carte n’est pas encore définitivement arrêtée, les préfets doivent rendre des arbitrages en lien avec l’agence régionale de santé. »
L’Alsace aurait donc une stratégie différente et serait prudente. Elle s’appuie sur son maillage important de centres de vaccination et préfère « partir de l’existant, quitte à le développer, que de partir trop rapidement sur un gros centre ». « On sait que l’on en aura besoin, c’est évident, mais quand il y aura suffisamment de doses », peut-on encore entendre du côté des autorités. « Elles arrivent, fortement, en avril et mai, mais elles devraient être absorbées par les centres existants, assure la préfecture. Après, si nous avons des doses supplémentaires, cela peut se mettre plus rapidement en place. »