20 Minutes (Strasbourg)

Mais pourquoi Cruella est-elle aussi méchante ?

L’héroïne de Disney n’a pas toujours été machiavéli­que. Sa mutation d’enfer fait l’objet d’un film à ne pas rater, en salles ce mercredi

- Caroline Vié

Comment la dame de pique des 101 Dalmatiens, celle qui rêve d’un manteau en peau de toutous, est passée d’une adorable jeune fille à une figure emblématiq­ue des sorcières de chez Disney ? C’est ce qu’explique Cruella, le film de Craig Gillepsie. Le réalisateu­r de Moi, Tonya suit cette délicieuse débutante, alors qu’elle tente de s’imposer dans le milieu de la mode. Mais celle qui deviendra Cruella tombe sous la coupe d’une autre super « vilaine pas gentille », qui commence par la martyriser, mais qu’elle ne tarde pas à dépasser dans la méchanceté. Si Cruella est une réussite, c’est en grande partie dû au duo Emma StoneEmma Thompson. Les deux comédienne­s prennent un plaisir évident à rivaliser de vilenie. « Faire un film Disney sur deux méchantes était une gageure, avoue Craig Gillepsie. Mais j’ai eu carte blanche. La seule chose que je n’avais pas le droit de faire était de tuer des chiens ! » Emma Thompson impression­ne dans la peau de la Baronne, patronne de choc qui malmène son entourage. Emma Stone séduit, elle, en arriviste qui se prépare à dépasser son modèle avec l’aide de ses deux sbires joués par Paul Walter Hauser et Joel Fry. Ajoutez une touche d’histoire familiale, des décors et des costumes dignes du Londres des années 1970 et vous obtenez une comédie vacharde réjouissan­te. Le Cruella de Craig Gillepsie rappellera aux cinéphiles Eve (1950), de Joseph L. Mankiewicz, ou encore Le diable s’habille en Prada (2006), de David Frankel. La cruauté de l’héroïne de Disney évoque, sous bien des aspects, celle de Meryl Streep, inoubliabl­e dans le rôle d’une directrice de mode, tyrannique à l’égard de son assistante (Anne Hathaway).

Un charme « vénéneux »

« Les deux Emma ont été tout de suite complices pour créer ce duo de personnage­s hauts en couleur, se souvient Craig Gillepsie. La réussite dépendait largement de leur alchimie. »

Si les deux actrices se partagent le haut de l’affiche de ce long-métrage, la plus jeune efface doucement l’aînée au fur et à mesure du récit, pour devenir celle qui sera incarnée plus tard par Glenn Close dans l’adaptation en prises de vues réelles des 101 Dalmatiens.« Cruella est un film résolument axé sur des personnage­s de femmes fortes au charme vénéneux, déclare le réalisateu­r. J’espère que le public s’amusera à les détester. » Ce Cruella donne envie de retrouver très vite dans les salles cette icône de la méchanceté.

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Photo : Disney Entreprise­s
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