Suspense au Danemark
Attention, film sous haute tension. Présenté au festival du cinéma policier Reims Polar, en section « Sang Neuf », le film danois Shorta (qui veut dire « police », en arabe) plonge dans les méandres d’un drame haletant : un jeune homme meurt en garde à vue et des émeutes éclatent dans la banlieue de Copenhague.
« Les jeunes sont en colère et se sentent diabolisés et incompris, et il en va de même pour les policiers agressés et sous-payés », expliquent les réalisateurs, Anders Olholm et Frederik Louis Hviid, dans le dossier de presse. La force de ce premier film est de démontrer que la violence est universelle. Il est impossible de ne pas penser à La Haine, de Mathieu Kassovitz, ou aux Misérables, de Ladj Ly, devant ce suspense brillamment mis en scène. Les rapports entre les policiers et le gamin qu’ils ont menotté pour avoir lancé un milk-shake sur leur voiture sont aussi crédibles que la fuite en avant de ces hommes traqués.
Entre polar et film de guerre, Shorta trouve une dynamique qui met les nerfs à rude épreuve. « Notre but est de faire vibrer et de divertir, mais aussi de susciter des conversations sur un sujet difficile sans solutions claires », précisent les cinéastes.