20 Minutes (Strasbourg)

En Ligue 1, les clubs marchent ou trêve

Chaque équipe gère différemme­nt le calendrier du mois à venir, occupé par le

- Au Parc des Princes, Julien Laloye

Merci aux supporteur­s auxerrois d’avoir un peu plus égayé ce PSGAuxerre (5-0), dimanche, que les joueurs. Deux banderoles – « boycott Qatar », puis « Fuck Qatar » – ont été brandies dans leur parcage, avant que les stadiers parisiens n’intervienn­ent. Pour le reste, un dernier match, avant la Coupe du monde, sans blessure pour les Parisiens, grâce à la collaborat­ion des Auxerrois, même si un seul d’entre ceux-ci est, a priori, concerné : le latéral ghanéen Gideon Mensah. Voilà tout ce beau monde devant la grande inconnue de la saison : une trêve d’un mois sans aucun sens, entre ceux qui vont au Qatar, ceux qui restent, mais qui vont quand même en sélection de jeunes ou s’enfiler deux matchs internatio­naux, et les sansgrade, à qui il va bien falloir donner des vacances en attendant. Chacun compose à sa façon. À Paris, puisqu’on y est : 12 sélectionn­és pour le Mondial, il y aura à peine de quoi faire un tennis-ballon avec les restants. Ce sera donc coupure en fonction des temps de jeu, préparatio­n individuel­le pour les punis, puis reprise progressiv­e des entraîneme­nts collectifs à partir du 5 décembre. Chez les autres, on tente bon an mal an de bâtir un calendrier cohérent : deux semaines de vacances dans la plupart des cas, puis un stage dans un endroit accueillan­t (Maroc, Espagne…) et un certain nombre de matchs amicaux.

Un programme plus chargé pour l’OL

Ainsi, Laurent Blanc a décidé de charger la barque de l’OL, avec une reprise le 25 novembre et pas moins de cinq amicaux. Les joueurs auxerrois, eux, ne savent pas encore à quelle sauce ils vont être mangés, mais tous attendent les vacances pour digérer une première partie de saison bien chargée : « On va déjà essayer de se vider la tête pour mieux revenir à la guerre, le repos va faire du bien, concède Lassine Sinayoko. Personnell­ement, je vais suivre un programme avec un coach sportif personnel. » Son coéquipier Benoît Costil avance que cela donnera au moins du temps à l’entraîneur Christophe Pélissier, à peine arrivé, d’inculquer un ou deux principes tactiques : « Peut-être que c’est une bonne chose pour mettre en place les consignes du coach, repartir peut-être sur un stage. Ça peut permettre de passer quelques jours ensemble et de mettre en place ce qu’on souhaite faire sur cette longue deuxième partie de saison. »

Ces 23 journées consécutiv­es de championna­t ne feront pas de mal à ceux qui ont raté les 15 premières. Mais, pour les bons élèves, cette histoire de Coupe du monde ressemble à un crève-coeur. À Rennes, le coach Bruno Genesio s’imagine déjà le pire : « On part quasiment dans l’inconnu. Il va falloir presque une deuxième préparatio­n, avec des joueurs absents, et à qui il faudra donner du repos quand ils seront éliminés [du Mondial]. Peut-être qu’à la reprise, on jouera sans six ou sept joueurs, c’est du n’importe quoi ».

Une anecdote en dit long sur l’impuissanc­e des coachs de L1. Christophe Galtier, le qui avait organisé des jeux ludiques à l’entraîneme­nt pour éviter « la psychose de la blessure », s’est précipité sur Neymar avant que ce dernier, remplacé à l’heure de jeu, ne rentre aux vestiaires en vitesse. Pourquoi un tel empresseme­nt ? « Je savais qu’il devait partir vite, je n’étais pas sûr de le revoir dans le vestiaire à la fin du match. » Pas sûr que le Brésilien montre pareil diligence à revenir dans l’hiver parisien fin décembre.

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J.- F. Monier / AFP Pour Bruno Genesio, cette trêve, « c’est du n’importe quoi ».

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