Galthié appelle à l’indulgence avant France-Irlande
L’ex-rugbyman commente le Tournoi des VI Nations
Il aurait pu être à la place du sélectionneur Guy Novès, il se contente de commenter les matchs du XV de France au micro de France Télévisions. L’ex-demi de mêlée Fabien Galthié a vu des Bleus souffreteux, mais vainqueurs contre l’Italie en ouverture du Tournoi des VI Nations. Il reste toutefois optimiste face à l’Irlande samedi.
Novès a opéré six changements, malgré la victoire contre l’Italie ? Vous auriez fait la même chose ?
C’est une composition cohérente par rapport aux attentes du staff et le profil de l’Irlande. On récompense des piliers qui sont bien rentrés contre l’Italie, on relance Teddy Thomas à un poste où on a besoin de vitesse pure (à l’aile), tout ça est logique. La charnière ? Il me semble que c’est ce qui se fait de mieux en France. Ils sont jeunes. Et ils ont besoin de vivre des matchs internationaux. Je ne sais pas s’il faut parler de chèque en blanc, mais il faut être indulgents avec eux et les faire jouer.
On n’a pas été très durs après l’Italie, pourtant…
Quand je jouais, si on ne mettait pas 30 points aux Italiens, on en prenait pleine la figure. Aujourd’hui, on ne peut plus faire ça. C’est sûr, l’Italie aurait pu gagner, mais il faut voir d’où on vient et laisser un peu de temps aux Bleus.
Qu’est-ce qui vous plaît dans cette équipe ?
Il y a eu trois essais intéressants et un jeu de passe avec un mélange d’avants et de trois quarts sur la largeur, une touche propre, de bonnes entrées au niveau des avants… On a vu les signes d’un nouveau projet de jeu. La victoire, aussi étriquée soit-elle, permet de nous acheter du temps. On est parti sur un nouveau cycle, c’est normal que tout ne soit pas fluide. Il faut en passer par là.
Cela peut suffire pour battre l’Irlande cinq ans après ?
L’Irlande n’est pas souveraine. Face au pays de Galles, ils étaient loin d’être maîtres de leur sujet. Et puis physiquement, ce n’était pas ça. La première journée a montré qu’il n’y a pas beaucoup de différences entre les équipes. Le XV de France peut en profiter.
« Face à l’Italie, on a vu les signes d’un nouveau projet de jeu. »