Six étudiants partent pour Mars
Ils ne vont pas tenter de planter des pommes de terre dans un sol stérile. Mais, pour le reste, tout y sera : un sol rouge et désertique, des sorties en scaphandre, des couchettes minuscules, des sachets lyophilisés à tous les repas, sans compter la promiscuité. A partir de samedi et pendant deux semaines, six étudiants de Supaéro seront seuls sur Mars, ou du moins dans ce qui s’en rapproche le plus sur Terre : le désert américain de l’Utah.
Renseigner la Nasa
L’équipage toulousain a été sélectionné pour rejoindre la station de recherche de la Mars Society, une association qui milite énergiquement pour que l’Homme marche un jour sur la Planète rouge. Dans sa base martienne, elle recueille des données scientifiques qu’elle tient à la disposition des agences spatiales internationales comme la Nasa. « Nous allons amener notre petite pierre à l’édifice », s’enthousiasme Louis Maller, 20 ans, le benjamin de l’expédition. L’équipe toulousaine a été retenue pour ses projets scientifiques. « Le mien consistera à tester des lunettes à réa- lité augmentée de fabrication française, précise Louis. Intégrées dans le casque elles doivent permettre de prendre des photos et des notes par commande vocale car il est difficile de manier des objets avec de gros gants d’astronaute lors de sorties extra-véhiculaires ». Deux de ses camarades seront aux manettes d’un « véhicule d’exploration des parois » connecté en wi-fi à la base.