20 Minutes (Toulouse)

La Fifa va connaître son nouveau patron ce vendredi

L’élection du nouveau président de l’instance se déroule ce vendredi

- Nicolas Camus

On y est. Après des mois de scandales qui ont plongé la Fifa dans le chaos, la Fédération internatio­nale va élire un nouveau président ce vendredi. Adieu Sepp Blatter, place au renouveau. En tout cas sur le papier. Les cinq candidats promettent en effet de tout faire pour que l’institutio­n qui règne sur le foot mondial se rachète une crédibilit­é dans les années à venir. Parmi eux, deux sont favoris.

1 Cheikh Salman (50 ans, Bahreïn)

Peu connu en Europe avant de se lancer dans cette course à la présidence, le cheikh Salman ben Ibrahim al-Khalifa apparaît aujourd’hui comme le grand rival d’Infantino. Membre de la famille royale de l’Emirat, ce grand fan de Manchester United est entré dans le monde du football par le terrain, où il s’est révélé être un joueur modeste dans les années 1980. En 2013, il s’est présenté avec succès à la présidence de la puissante Confédérat­ion asiatique (AFC). Aujourd’hui, le cheikh Salman jouit d’une image de « nettoyeur » pour avoir redressé la réputation de l’AFC, souillée par le passage du sulfureux Mohammed Ben Hammam, radié à vie pour corrup- tion. Quant à ses soutiens, l’appui de sa Confédérat­ion ne fait aucun doute. Les 46 voix de l’AFC lui sont acquises, tout comme les 54 de l’Afrique. Enfin, officielle­ment… La CAF a réitéré son appel à voter pour lui cette semaine, mais des dissidence­s en faveur d’Infantino sont plus que probables. La question est : dans quelle mesure ?

Le seul gros enjeu pour Infantino est l’Afrique, dont les voix sont censées aller au cheick Salman.

2 Gianni Infantino (45 ans, Italie-Suisse)

Jusqu’à il y a quelques mois, Gianni Infantino, juriste italo-suisse de 45 ans, n’était que l’homme chauve qui parle beaucoup, mais qu’on n’écoute pas trop lors des tirages au sort des Coupes d’Europe. Mais ça, c’était avant. Avant que Michel Platini, dont il était le bras droit à l’UEFA malgré sa propension à supporter l’Inter Milan, ne soit emporté par la vague de scandales de corruption qui a touché la Fifa. Aujourd’hui, Infantino, en bonne position pour succéder à son compatriot­e Sepp Blatter, s’illustre par son sens du contact. Polyglotte (anglais, français, allemand, espagnol et italien), il a la réputation d’être un homme de confiance et sa participat­ion à la commission des réformes de la Fifa n’est pas passée inaperçue. Ses soutiens sont très nombreux. Le seul gros enjeu pour le Suisse est l’Afrique, dont les 54 voix sont censées aller au cheick Salman. Infantino y a passé beaucoup de temps ces dernières semaines pour arracher quelques votes.

3 Trois autres modestes concurrent­s

Les autres candidats ont des chances minimes de l’emporter. Parmi eux, on compte le prince Ali de Jordanie, 40 ans. Vice-président de la Fifa pour l’Asie depuis 2011, ce supporter d’Arsenal bénéficie d’une solide image d’homme intègre. Le Sud-Africain Tokyo Sexwale, 62 ans, également en lice, est quant à lui plus connu pour ses activités politiques et industriel­les que dans les arcanes du football mondial. Enfin, le dernier candidat est français : Jérôme Champagne, 57 ans, diplomate de formation. On ne peut pas dire qu’il ait le profil de l’homme neuf à la Fifa, puisqu’il y est entré en 1999 en tant que conseiller du président Blatter, avant de gravir les échelons.

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