Ah, si Kostadinov ne l’avait pas mis au fond...
La France aurait vaincu la Bulgarie, et puis...
Ça reste le soir le plus triste de l’histoire du football français. Le 17 novembre 1993, les Bleus ont fait pleurer tous leurs supporters. Ils tenaient pourtant le nul qui les qualifiait pour le Mondial 1994, jusqu’à la dernière minute et cette mine de Kostadinov sous la barre de Lama. Mais que se serait-il passé si la frappe de l’attaquant bulgare avait filé dans les nuages ? 20 Minutes s’essaie au scénario fiction avant les retrouvailles, vendredi, pour un match qualificatif au Mondial 2018.
La surprise du Mondial 94. Aux Etats-Unis, les Bleus échouent dans le dernier carré après un parcours plein de promesses. Desailly, « le roc de Dallas », se révèle face à l’Argentine lors des poules en étouffant Maradona, qui sort à l’heure de jeu en insultant vigoureusement la mère du Milanais. Lequel, dès le lendemain, est contrôlé positif à l’éphédrine et doit quitter le pays à l’aube. En quarts, face à l’Allemagne, Cantona éclate le nez de Matthaus d’un maître high kick et plante dans la foulée le but qui venge Séville et ouvre les portes des demies. Finalement paumées face à l’Italie de Baggio.
La confirmation de l’Euro 96. Un seul débat anime alors le plateau de « Téléfoot » chaque dimanche : faut-il ou non faire de la place à Zidane pour ce championnat d’Europe ? Jugé « trop lent » par le staff de Gérard Houllier, ce dernier est finalement envoyé sur le banc au profit de Ginola qui, avec huit buts, porte la France jusqu’en finale face à l’Angleterre. Cantona fout alors un bordel monstre. Le Mancunien refuse d’affronter « le pays qui lui a tout donné », et même le président Chirac, ce « vulgaire sac à merde », ne lui fera pas changer d’avis. La France s’incline.
Le fiasco du Mondial 98. Les Bleus, annoncés favoris à la maison, explosent en coulisses. Le petit nouveau, Nicolas Anelka, martyrisé par le gang des Marseillais (Di Meco, Deschamps, Angloma, Papin), s’en plaint au JT du 20 h. L’image est désastreuse. Houllier exfiltre alors en catastrophe Cantona de son théâtre et Ginola de son purgatoire (pour avoir couché avec les femmes de la moitié de ses coéquipiers). Mais ces renforts ne suffisent pas et la France est éliminée par un tir au but du Paraguayen Chilavert en 8es de finale. Houllier démissionne, tout est à reconstruire.
La suite ? La France ne connaîtra jamais les footix. Ni Adriana Karembeu, ce qui est plus dommageable. Lionel Jospin remportera les présidentielles de 2002, Chirac étant de fait associé au fiasco de France 98.
Jugé « trop lent », Zidane est envoyé sur le banc au profit de Ginola.